Éditorial 3
Yannick Lintz © DR
Nommée à la présidence du musée Guimet f in 2022, je me suis d’emblée attachée
à mettre en œuvre le projet sur lequel j’ai été désignée : donner sa pleine dimension
à cet établissement aux richesses exceptionnelles, mais trop peu valorisées. De
ce point de vue, l’année 2024 aura été la première année de cette nouvelle
dynamique et en aura démontré toute la pertinence.
De nombreux résultats en attestent : pour la première fois depuis plus de 15 ans, la
fréquentation du musée s’est établie au-dessus de 300 000 visiteurs, soit une
progression de presque 80 % en deux ans à peine ! Dans un autre registre, les
recettes propres de l’établissement, essentielles à son développement, ont pour
la première fois dépassé la barre des 7 M€, avec notamment des recettes de
billetterie en progression de + 65 % par rapport à l’année antérieure et surtout des
recettes de mécénat qui atteignent des niveaux inédits pour le musée, à 3,2 M€.
Parmi de nombreuses autres, deux réussites de l’année écoulée me semblent plus
spécialement ref léter les nouvelles ambitions du musée Guimet. Tout d’abord, celle
de l’année Guimet x Chine 2024 dans son ensemble : première édition de ces
années thématiques par pays, que j’ai souhaité instaurer à un rythme biennal,
l’année Chine au musée Guimet aura non seulement permis une très riche
programmation dans les salles et à l’auditorium, mais elle a également donné
l’occasion au musée de s’habiller de rouge pour une intervention monumentale de
l’artiste Jiang Qiong Er, faisant ainsi dialoguer passé et présent, Est et Ouest,
histoire et modernité. C’est ce dialogue interculturel avec les pays d’Asie que le
musée Guimet d’aujourd’hui se doit de faire vivre, sous toutes ses formes et je me
réjouis donc tout particulièrement de cette réussite.
L’autre fait marquant est, sans doute, l’ouverture en décembre dernier des deux
premiers Guimet+, à Clermont-Ferrand et Digne-les-Bains. Ces projets, noués en
partenariat avec nos collègues territoriaux, permettent le déploiement sur 4 ans
d’un dispositif scénographique stable où se succèdent, à un rythme annuel, la
présentation de quatre aires culturelles majeures (Chine, Japon, Monde himalayen
et Monde indien) avec, à chaque fois, des prêts de chefs-d’œuvre exceptionnels
des collections du musée Guimet. Une vraie stratégie territoriale qui montre que le
musée Guimet s’investit pleinement dans son rôle de musée national et de grand
département pour les arts asiatiques !
Tous ces résultats n’auraient pas été possibles sans la mobilisation exceptionnelle
de toutes les équipes du musée Guimet, dans leur grande diversité. Leur engagement
et leur professionnalisme font que ce musée peut aujourd’hui rêver plus grand. Avec
mes remerciements chaleureux pour les excellents résultats de l’année écoulée,
je veux leur dire aussi ma conf iance dans l’avenir et dans notre capacité à relever
les déf is de notre ambition collective, en particulier autour du projet stratégique
Guimet 2030, qui nous occupera pleinement en 2025 et dans les années à venir.
En somme, l’année 2024 marque donc plus qu’une étape : un nouvel élan. Vivement
2025 pour nous porter plus loin, plus haut et plus fort !