L’année 2021 s’achève sur un paysage contrasté : la joie de se retrouver après des mois de fermeture, le sentiment ďune suspension qui demeure latente.
L’œuvre légère de Duy Anh Nhan Duc, installation éphémère dans la rotonde du musée, apparaît comme une réflexion sur l’impermanence, notion toute bouddhique, mais aussi sur la fragilité du monde, notion toute actuelle. Malgré les difficultés, nous n’avons pas renoncé à organiser une exposition inédite consacrée pour la première fois au Tadjikistan, terre de carrefours, de longues histoire, de richesses minérales, de profondeur humaine. Nous sommes honorés que pour cette première les musées du Tadjikistan nous aient confié leurs trésors, évènement dont l’importance a été marquée et relevée par l’inauguration en présence des présidents tadjik et français.
2021 fut aussi une année riche aussi en acquisitions. Pour 2022, nous décidons de continuer à entreprendre, à embellir votre musée, à construire une programmation où vous retrouverez les classiques que vous aimez – le Japon et l’estampe, découvrirez la création contemporaine, de Chiharu Shiota à Yang Jieshang et Wang Keping, voyagerez aux sources du yoga, explorerez les nouvelles littératures asiatiques…
Au gré de vos visites, j’espère que vous aurez plaisir à retrouver ce musée qui n’est « jamais ni tout à fait le même ni tout à fait un autre ». Il est à vous. Que l’année 2022 vous mette en quête à nouveau d’exploration, d’égarement émerveillé, de voyages et d’apprentissage.
Sophie Makariou, présidente du MNAAG
© Didier Plowy