Paravent à douze feuilles aux cent oiseaux

Chine
Daté 1725, Dynastie Qing, règne de Yongzheng (1722-1735)
H. 263 x L. 725 cm
Châssis en bois de rose, panneaux revêtus de laque incisé et polychromé dit « de Coromandel » à fond d’or
Image d'un paravent à douze panneaux
Légende

Photo (C) RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / image musée Guimet

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Cet exceptionnel paravent présente la particularité d’être monté dans un cadre en bois précieux au bas de chaque panneau duquel est sculpté un animal mythique, qui se détache sur un fond de nuages ajourés.

La face laquée, selon la technique dite "de Coromandel",  à fond d’or, est ornée du thème célèbre des "cent oiseaux rendant hommage au phénix", une allégorie du bon gouvernement. Le phénix, symbole de l’impératrice, que l’on distingue par sa stature (plus grande que celle des autres oiseaux) et par son élégance, se tient légèrement sur la droite. Il fait face à l’astre solaire qui apparait nimbé de nuages blancs en partie haute au centre du paravent – une allusion probable à la puissance de l’empereur. Tout autour, des couples d’oiseaux (paons, faisans, gobe-mouches, geais, canards, merles, mésanges, hokkis, rossignols, pouillots, pies, martins, grues, cailles, etc.) s’ébattent parmi les branches et les eaux, festoyant de papillons, sauterelles et autres insectes, au sein d’un paysage dont la végétation et les fleurs (pins, abricotiers de Chine, cerisiers, pivoines, magnolias, lys, hydrangeas, azalées, roses, lotus, chrysanthèmes et camélias, etc.) évoquent le cycle des saisons.

Pour l’exécution de ce somptueux et luxuriant décor, les panneaux de laque ont été soigneusement évidés à la gouge, en n’épargnant que de minces lignes brunes qui forment les contours du dessin. Chaque zone du motif (feuille, pétale ou plume) a ensuite été emplie de couleur tandis que le fond est entièrement tapissé de feuilles d’or. Le revers présente une longue dédicace datée de la troisième année du règne de l’empereur Yongzheng. Celle-ci est calligraphiée en caractères d’or sur des lés de soie vert sombre marouflés au revers de chaque feuille du paravent et surmontée de petites peintures de paysage à fond d’or peints à la détrempe sur papier.

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