Originaire de Chine, la pratique qui consiste à collectionner des pierres gagne la Corée vers le 4e siècle de notre ère. Choisies dans la nature pour leur forme rappelant une montagne, une île, un rocher, elles étaient installées dans les jardins afin d’y recréer un paysage miniature, un monde à échelle réduite.

À partir du 14e siècle environ, la collection de pierres devient un loisir réservé aux nobles et lettrés coréens.
Une véritable méthodologie est mise au point pour décrire les critères de sélection des pierres et l’art de les présenter. Elles font l’objet de mises en scène dans lesquelles elles sont associées à des instruments d’écriture, des livres et des fleurs. Via ces compositions, les pierres passent du jardin aux espaces intérieurs (bureaux et bibliothèques) où la nature se fait une place pour devenir une source d’inspiration philosophique et poétique.
De nos jours, les critères de sélection ont évolué et les pierres aux contours plus abstraits sont aussi collectionnées et exposées comme des objets d’art indépendants.
Cette pièce fait partie d’un ensemble offert au MNAAG à l’occasion de la Carte blanche à Min Jung-Yeon (hiver 2019), par Min Moung-chul, père de l’artiste.