Photographe, imprimeur et éditeur japonais, se lance dans la photographie à l’âge de quinze ans. En 1877 il fonde un studio à Tomioka, où il s’exerce à la photographie de portrait. Après son départ pour Tokyo, en 1880 où il continue à étudier, il se rend à Boston en 1882, où il étudie pendant deux ans le portrait et le nouveau procédé à la gélatine. Il regagne le Japon en 1884 et fonde le Gyokujunkan, premier studio photographique de Tokyo.

Ogawa Kazumasa (1860-1929), Fleur de lotus, Japon, 1877-1882, épreuve sur papier albuminé, coloriée, achat, 1994, AP, 11816

Sollicité en 1888 par le gouvernement japonais pour recenser et photographier les biens culturels japonais, Ogawa crée un an plus tard le premier atelier de photographie du Japon, l’Ogawa Shashin Seihan jo. Il devient cette même année éditeur d’un magazine, Kokka, et du seul journal photographique de l’époque, le Shashin Shinpo, dans lequel il publie les épreuves faites à 1888 pour le gouvernement. On retrouve dans ces publications le mariage, cher à Ogawa, de la technologie moderne avec l’art traditionnel. La mission que s’était donnée Kokka de perpétuer la mémoire nationale pour le bénéfice des générations futures devint particulièrement pertinente lorsque, à peine quelques décennies plus tard, de nombreuses œuvres originales reproduites dans ces pages disparurent dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale.