Conférences
Jeudi 20 novembre à 12h15
L’Empire romain dans les sources chinoises anciennes
Par Damien Chaussende, chargé de recherche au CNRS
Pour les Romains, la Chine correspond au mystérieux pays des Sères, producteurs de la soie. Pour les Chinois des Han, l’Empire romain, du moins ses provinces orientales, est une sorte de double exotique de la Chine. Situé aux confins du monde occidental, le « pays du grand Qin » (Daqinguo) – son nom dans les sources – est à la fois un pays de cocagne et un État dont les habitants ressemblent fortement aux Chinois. La conférence portera sur l’image de l’Empire romain d’après les notices qui lui sont consacrées dans les histoires officielles chinoises des Han et des siècles suivants.
Jeudi 11 décembre à 12h15
La religion des Han : le culte impérial, les célébrations locales et les rites privés
Par Marianne Bujard, directeur d’études à l’Ecole française d’Extrême-Orient
Au cours de la dynastie des Han (206 av.JC – 220 ap.JC) se met en place une religion d’Etat dont les principaux cultes sont célébrés par l’empereur en personne ; ils perdureront jusqu’à l’aube du XXème siècle. Mais la vie religieuse des populations de l’Empire s’observe avant tout dans les cultes locaux, qu’ils s’adressent aux montagnes, aux héros légendaires ou aux immortels, tandis que les récentes découvertes archéologiques ont permis de renouveler notre connaissance des rites individuels et familiaux.
Jeudi 18 décembre à 12h15
Les demeures d'éternité de la dynastie des Han et leur postérité
Par Catherine Delacour, ancien conservateur de la section Chine au musée national des arts asiatiques - Guimet
Si les textes chinois traitant des rites mentionnent à plusieurs reprises comment il convient d'honorer les morts, il est cependant bien difficile de savoir, hormis quelques évidences et maints détails parfois contradictoires livrés par les textes, pourquoi et dans quel but furent élaborés une organisation spatiale, un décor mural et un mobilier qui, plutôt qu’à une mise en terre fait songer à un changement de résidence. Sans parler du flou qui entoure la définition des mingqi, une des plus curieuses créations dans ce domaine.
L'archéologie, en bousculant les superstitions dans la première moitié du XXème siècle, a permis de mettre clairement en évidence l'existence d'un art funéraire, lequel est d’une incroyable fidélité aux tendances de son époque, siècle après siècle. La multiplication des fouilles et leur caractère de plus en plus scientifique permettent aujourd'hui de commencer à entrevoir, au-delà des systèmes de pensée philosophiques ou religieux de la Chine et l’existence de quelques thématiques principales indestructibles, ce qui fut et resta le primum movens de ces coutumes ainsi que l'importance qu'eut dans ce domaine l'art funéraire tel qu'il s’établit sous la dynastie des Han. Un voyage de l’âme.
Jeudi 8 janvier à 12h15
Nouvelles découvertes de livres et documents de la dynastie des Han
Par Olivier Venture, maître de conférences à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes
Depuis la sensationnelle découverte des manuscrits de la tombe n°3 de Mawangdui en 1973, les archéologues chinois ont mis au jour de nombreux autres ensembles de livres et de documents. On trouve ainsi parmi ces livres des textes philosophiques, littéraires, médicaux, et légaux qui renouvellent notre perception de la culture des Han. Des sites archéologiques ont également livré des documents de la pratique, des archives civiles ou militaires, qui nous donnent à voir de nombreux aspects de la vie quotidienne largement ignorés par les ouvrages transmis sur lesquels reposent l'image traditionnelle de la dynastie des Han.
Jeudi 15 Janvier à 12h15
Les tombes princières à l’époque des Han de l’Ouest, faste temporel et diversité culturelle
Par Eric Lefebvre, conservateur au musée national des arts asiatiques - Guimet, commissaire de l’exposition Les Han, l’essor de la Chine impériale (206 av. JC - 220 ap. JC)
Le début de la dynastie des Han est un moment de refondation du pouvoir impérial après la période de troubles qui a accompagné la chute du premier empire. Les membres de la famille impériale et les anciens compagnons d’armes du fondateur de la dynastie sont alors dotés d’un pouvoir et de territoires importants. Les cours princières connaissent alors un âge d’or qui donne lieu à des créations luxueuses, reflétant à la fois les grandes cultures régionales héritées des anciens royaumes et les tendances nouvelles, propres à l’époque des Han. Les tombes exhumées depuis près de cinquante ans présentent une image remarquable de ce faste temporel caractérisé par la diversité culturelle.
Cinéma
Lundi 3 novembre à 12h15
La Chine des Han
Court-métrage pédagogique, 2009, 16’
Ce film retrace les principales étapes de la fondation de l'Empire chinois.
Au IIIème siècle de notre ère, en Chine, un jeune homme du nom de Liu Bang abandonne sa vie de paysan pour devenir chef de guerre. C'est ainsi qu'en -206, après avoir longuement bataillé, Liu Bang, le soldat de fortune, devient empereur de Chine et fondateur de la dynastie Han. La dynastie des Han va se maintenir durant quatre siècles, gagner en autorité et convaincre définitivement le peuple chinois de sa légitimité.
La Chine antique : La dynastie disparue
Documentaire de Serge Tignères, 2013, 52’
Les fouilles archéologiques du site Erlitou, dans la province du Henan, ont prouvé l’existence des Xia (de -2205 à -1767), la première dynastie de l’histoire du géant asiatique. Cette incroyable civilisation a résisté aux catastrophes en domestiquant la nature et a développé une culture dont l’influence s’est fait sentir dans l’Ouest chinois et jusqu’aux portes du Viêtnam. Elle a acquis la maîtrise du bronze et la sculpture du jade, et a mis en place un système religieux et politique. Après quatre cents années de suprématie, les Xia ont disparu et laissé en héritage le symbole de leur puissance : l’image du dragon.
Mercredi 5 novembre à 12h15
La Chine antique : grandeur et décadence des Shang
Documentaire de Serge Tignères, 2013, 52’
La Chine actuelle compte neuf langages différents mais une seule écriture. Toutes les tentatives pour instaurer une écriture phonétique ont échoué. De 1500 à 700 avant Jésus-Christ, les deux dynasties Shang et Zhou vont forger successivement l’identité culturelle de la nation chinoise, une identité bâtie par la guerre, le bronze et l’écriture. Retour sur cette aventure humaine étonnante, dont l’exemple a inspiré ses voisins et, d’une façon ou d’une autre, de près ou de loin, a durablement marqué l’histoire des hommes, de l’Asie à l’Occident, en passant par le Moyen-Orient. Experts et images d’archives exposent cette odyssée.
Mercredi 12 novembre à 12h15
Confucius
Fiction de Hu Mei, 2010, 2h15’, VOSTF, inédit
A l’époque des Printemps et Automnes (770 - 476 avant J.-C.), la Chine est marquée par les complots et les luttes entre différentes féodalités. Le film conte la vie de Confucius (551 - 479 avant J.-C.), le célèbre penseur et philosophe chinois dont les enseignements retentissent profondément sur le pays : les hauts et les bas de sa carrière administrative, ses tribulations errantes lorsqu’il est âgé entre 51 et 73 ans, la rédaction des Annales des Printemps et Automnes, ainsi que la rencontre au sommet entre Kongzi (Confucius) et Laozi (Lao-Tse)…
Avec Chow Yun-fat dans le rôle de Confucius et Zhou Xun dans celui de Nanzi.
Vendredi 14 novembre à 12h15
La Chine antique : le premier empereur
Documentaire de Serge Tignères, 2013, 52’
En 221 avant Jésus-Christ, l'unification de l'empire de Chine s'achève. Le roi Qin Shi Huang, qui hérita quinze ans plus tôt de l'un des royaumes qui divisaient alors la Chine en sept parties, a défait ses adversaires les uns après les autres et conquis toutes les autres provinces. Le roi de Qin prend alors le titre de Shi Huangdi, « premier souverain empereur », et fonde la dynastie Qin. L'Empire chinois est né ; il durera plus de deux mille ans, jusqu'en 1911. Empereur peu populaire, Qin Shi Huangdi réalisa, au-delà de l'unification territoriale, un travail inédit d'unification politique et sociale, sonnant le glas du système féodal.
Lundi 17 novembre à 12h15
L'empereur et l'assassin (Jing ke ci qin wang)
Fiction de Chen Kaige, 2001, 2h43’, VOSTF
Au IIIème siècle avant Jésus-Christ, alors que la guerre d’unification fait rage depuis deux siècles, Ying Zheng, le roi de Qin, désire réunir les sept royaumes (Qin, Yan, Zhao, Wei, Han, Chu et Qi) en un seul et immense pays, et ainsi devenir le premier empereur de Chine. Pour légitimer l’invasion des autres royaumes, avec l’aide de Dame Zhao, son amour d'enfance, il organise une fausse tentative d’assassinat contre lui-même. Tandis que Dame Zhao trouve et s’éprend de l'assassin potentiel, le roi de Qin déclenche une guerre sanglante et sans merci. Dame Zhao décide alors de se retourner contre son ancien amant et d'envoyer l'assassin avec pour mission d'éliminer réellement le sanguinaire roi de Qin... Avec Gong Li et Zhang Fengyi.
Mercredi 19 novembre à 12h15
La Grande Muraille : aux origines de l’Empire
Documentaire de Wenqing Zhang et Michel Noll, 2014, 52’
Le premier film de cette trilogie est consacré à la genèse de l’Empire chinois qui s’est accompagné de la naissance de la Grande Muraille. La première dynastie, celle des Qin, en mettant fin aux guerres des royaumes, unifia l’immense territoire de l’Empire du Milieu deux cents ans avant notre ère. La capitale Xi’an accueillit la fameuse tombe à l’armée en terre cuite de l’empereur fondateur. C’est à Xi’an que fut ordonné la construction de la Grande Muraille, symbole de l’Empire naissant. Délimité par des frontières naturelles, la mer au sud et à l’est et l’Himalaya à l’ouest, ce n’est qu’au nord que le nouvel ensemble était ouvert et vulnérable : les mongols et autres peuples d’Asie centrale représentaient des envahisseurs potentiels qu’il s’agissait de contenir.
Mercredi 26 novembre à 12h15
Hero (Yin xiong)
Fiction de Zhang Yimou, 2002, 1h35’, VOSTF
En 230 avant Jésus-Christ, la Chine féodale est la proie de guerres incessantes. Le redouté roi de Qin ambitionne d’unifier les sept royaumes rivaux. Le chevalier Sans Nom se présente à son palais. L’inconnu prétend avoir éliminé trois des plus grands guerriers du royaume de Zhao, Ciel étoilé, Lame brisée et Flocon de neige, qui auraient été dépêchés pour assassiner le roi de Qin. Alors que personne n’a le droit d’approcher le roi à moins de cent pas, intrigué, le roi autorise Sans Nom à se tenir à vingt pas, puis à dix, afin d’écouter son histoire…
Avec Jet Li, Chen Daoming, Maggie Cheung, Tony Leung Chiu-wai, Zhang Ziyi…
Vendredi 28 novembre à 12h15
La Grande Muraille : artisans de la Chine éternelle
Documentaire de Wenqing Zhang et Michel Noll, 2014, 52’
Quand les Han ont pris le relais des Qin, l’Empire s’installait durablement et devenait une réalité géopolitique dans le monde de l’époque : il était, face à l’Occident et les empires d’Asie mineure, d’Afrique et d’Europe, un véritable contrepoids, ainsi qu’un partenaire économique. La stabilité politique que la Muraille générait permit l’avènement de l’âge d’or de la Route de la Soie. Il faudra plusieurs siècles pour consolider la Grande Muraille, mais elle deviendra la référence géographique incontournable qui accompagne les échanges commerciaux.
Mercredi 3 décembre à 12h15
La Grande Muraille : les sentiers de la mémoire chinoise
Documentaire de Wenqing Zhang et Michel Noll, 2014, 52’
La fonction de la Grande Muraille pris un nouvel essor avec l’arrivée des Ming au XIVème siècle. Les nouveaux empereurs lancèrent une véritable refondation de la couronne, et avec elle, de son édifice le plus symbolique. Ils construisirent de véritables fortifications autour de villes-garnisons le long de la Muraille, accueillant ainsi la plus grande partie de l’armée qui comptait à ce moment-là près d’un million d’hommes. Mais les Ming seront chassés par les Qing de Mandchourie qui s’installeront à la Cité interdite et au Palais d’Eté de Pékin et qui deviendront les « derniers empereurs » de Chine. Quelle est aujourd’hui la place de la Muraille dans la Chine contemporaine du XXIème siècle ? Au fil des siècles, elle est devenue la référence identitaire des Chinois, quelque soient leurs croyances. Elle est aujourd’hui la métaphore de l’ensemble des coutumes et traditions millénaires de la Chine.
Mercredi 10 décembre à 12h15
Les 3 royaumes (Chi bi)
Fiction de John Woo, 2008, 2h25’, VOSTF
En 208 après Jésus-Christ, la Chine est divisée en trois royaumes rivaux. L'ambitieux premier ministre Cao Cao rêve de s'installer sur le trône d'un empire unifié, et se sert de l’empereur Han Xiandi pour attaquer le royaume de Shu, dirigé par Liu Bei. Ce dernier dépêche son conseiller militaire Zhuge Liang pour tenter de convaincre le roi de Wu d'unir ses forces aux siennes. Il conclue très vite un pacte d'alliance avec le vice-roi Zhou Yu.
Furieux d'apprendre que les deux royaumes se sont alliés, Cao Cao envoie une force de 800 000 soldats et 2 000 bateaux pour les écraser sur le Yangzi. Les deux armées s'affrontent lors de la bataille de la Falaise rouge, qui va rester comme la plus célèbre de l'Histoire et changer le destin de la Chine pour toujours...
Avec Tony Leung Chiu-wai et Takeshi Kaneshiro.
Vendredi 12 décembre à 12h15
La revanche de Han Xin, un mystère taoïste
Documentaire de Patrice Fava, 2005, 1h35’
Après cinq années de combats héroïques, le général Han Xin a défait les armées de Xiang Yu, le puissant hégémon de Chu et a porté au pouvoir Liu Bang qui allait fonder la dynastie des Han et régner sous le nom de Han Gaozu (206-195 avant notre ère). Mais jaloux de la popularité et du charisme de Han Xin, l'empereur le fait assassiner sous le fallacieux prétexte de complot contre le trône. A sa mort, dit-on, le ciel a viré au noir et ses mânes se sont envolés dans l'au-delà. Son apothéose fait partie des grands Mystères taoïstes de la province du Hunan et l'histoire de sa vengeance contre l'empereur Han Gaozu est devenue une épopée locale puis un drame liturgique que les Maîtres taoïstes d'aujourd'hui continuent de mettre en scène.
Ce film constitue un document unique réalisé lors de la grande cérémonie sacrificielle du Duchangyuan qui dure quatre jours et nous plonge au cœur d'une tradition rituelle et ésotérique très ancienne, mais totalement méconnue. Il nous révèle aussi que le taoïsme, interdit sous le règne de Mao et longtemps persécuté, est resté très vivant dans la mémoire des Chinois et que les Maîtres du Tao demeurent, dans cette province inexplorée du Hunan, une composante majeure de la société d'aujourd'hui.
Lundi 15 décembre à 12h15
Wu Ji, la légende des cavaliers du vent
Fiction de Chen Kaige, 2006, 1h43’, VOSTF
Sur un champ de bataille, la petite Quincheng en quête de nourriture se retrouve face à la déesse Manshen qui détient la carte du destin. Elle aide l'enfant, lui promet la gloire et la fortune, mais la condamne à ne jamais vivre le véritable amour. Devenue Princesse, Quincheng ne le reconnaît pas alors qu'il se présente sous les traits d'un ancien esclave, Kunlun. Il tentera de la délivrer de son destin, car selon la prophétie de la déesse, « le destin ne peut être changé à moins que le temps n'inverse son cours, que la rivière coule vers sa source et que l'homme mort ne ressuscite ». Mais, au pays des légendes et de l'amour éternel, tout est possible…
Mercredi 17 décembre à 12h15
Nouvel an chinois chez les Fan
Documentaire de Patrice Fava, 2013, 58’
Le Nouvel an chinois est à la fois une grande réunion de famille à laquelle sont associés les ancêtres, un hommage aux dieux du ciel et un exorcisme au cours duquel on chasse l'ancien pour accueillir le nouveau.
Patrice Fava, qui vit en Chine depuis plus de vingt ans, nous fait partager les rites domestiques célébrés dans sa famille chinoise, puis la ferveur des habitants de Pékin qui vont rendre un culte aux divinités taoïstes du Monastère des nuages blancs et du Temple du Pic de l'est, où se déroulent de nombreux rituels, notamment pour le dieu du foyer Zaojun et l'Empereur de jade Yuhuang.
Après avoir participé au feu d'artifice qui embrase la ville entière pendant plusieurs heures, flâné dans les rues et les parcs de Pékin où se côtoient marchands, conteurs, théâtres de procession, amateurs d'opéra et joueurs de diabolos, nous nous retrouvons dans un village de montagne, le quinzième jour du premier mois lunaire, où se clôt le cycle des fêtes du Nouvel an avec une spectaculaire procession de bannières lors de l'anniversaire du divin Tianguan. La profusion de rites, d'attractions et de spectacles qui marque l'avènement d'une nouvelle année, révèle non seulement la grande richesse des traditions chinoises, mais aussi que le confucianisme et le taoïsme, loin de s'opposer, appartiennent à un même fond commun.
Anciens trésors de la Chine
Documentaire du Centre Culturel de Chine à Paris, 30’
Rappel historique des différentes dynasties de la haute Antiquité jusqu’à aujourd’hui : du néolithique à la culture du jade préhistorique, la période de l’âge de bronze, Confucius, les Qin, les Han et leur art funéraire dont l’exceptionnel linceul de jade, leurs cultes des chevaux, les mingqi, puis les Tang, les Ming et les Qing.
Lundi 5 janvier à 12h15
Le secret des poignards volants (Shi mian mai fu)
Fiction de Zhang Yimou, 2004, 1h59’, VOSTF
En cette année 859, la Chine est ravagée par les conflits. La dynastie Tang, autrefois prospère, est sur le déclin, et le gouvernement corrompu s'épuise à lutter contre les groupes de rebelles toujours plus nombreux qui se dressent contre lui. La plus puissante et la plus prestigieuse de ces armées révolutionnaires est la Maison des Poignards Volants. Deux capitaines, Leo et Jin, sont envoyés pour capturer le mystérieux chef de cette redoutable armée.
Avec Takeshi Kaneshiro, Zhang Ziyi et Andy Lau.
Mercredi 7 janvier à 12h15
Le bouddhisme en Chine
Documentaire de Li Bin, Centre Culturel de Chine à Paris, 30’
Sous la dynastie Han, en 67, le bouddhisme est arrivé en Chine par des moines indiens. L’empereur Min Di fit construire le premier temple bouddhique, le Temple du Cheval blanc. Histoire de l’évolution du bouddhisme en Chine.
Le charme des statues bouddhiques de Qingzhou
Documentaire de Liu Hongjin et Li Yu, Centre Culturel de Chine à Paris, 20’
A Qingzhou, autrefois centre culturel, politique, économique de la péninsule de Shandong, on a découvert en 1996 quelque 400 statues bouddhiques sur le site du Temple Longxing. Ces statues furent sculptées entre la dynastie des Wei du Nord (386-534) et la dynastie des Song du Nord (960-1127).
Vendredi 9 janvier à 12h15
Des Romains au cœur de la Chine
Documentaire de Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2004, 50’
Des textes chinois vieux de seize siècles attestent de la présence de Romains au cœur-même de la Chine en l’an 166 de notre ère. Ils auraient été mandatés par Rome pour établir des relations avec l’empire des Han. Ambassadeurs ou marchands ? Peut-être les deux… Sous Auguste, le premier empereur, Rome va bénéficier de deux siècles de Pax Romana. Les échanges et le commerce vont connaître un extraordinaire essor. Des caravanes relient sans cesse l’Orient lointain aux ports de la Méditerranée. Un voyage de plus de 11 000 kms au cours duquel elles doivent affronter mille dangers, parmi lesquels les Huns qui faisaient régner l’insécurité le long du parcours. À partir d’Antioche, les marchandises sont transportées vers l’Asie par voie terrestre vers Lo Yang la capitale de la Chine. Sur le trajet, la tribu des Parthes qui occupent la Perse s’impose comme intermédiaire entre Romains et Chinois. Ils exerceront sur le commerce caravanier une pression si forte que les Romains chercheront un autre passage par la voie maritime…
Lundi 12 janvier à 12h15
Chine : la Route de la Soie
Documentaire de Pierre Brouwers, 1998, 52’
Au départ de Xi’an, 12 000 kms de pistes caravanières se frayent un chemin à travers les plaines de Chine, les steppes de l'Asie Centrale et les déserts hostiles de Gobi et du Taklamakan, avant de gravir les plus hauts sommets du Pamir et glisser vers les rives de la Méditerranée. Deux millénaires durant, des hommes venus de tous horizons ont acheminé par cet itinéraire soieries, épices, pierres précieuses, fourrures, mais surtout les savoirs, l'imprimerie et la fabrication du papier, ainsi que les religions et les cultures, le bouddhisme et l'islam.
Mercredi 14 janvier à 12h15
Adieu ma concubine (Ba wang bie ji)
Fiction de Chen Kaige, 1993, 2h50’, VOSTF
1924, Douzi et Shitou se rencontrent à l’Académie de l’Opéra de Pékin. Ils y apprennent les rôles principaux de l’opéra « Adieu ma concubine » qu’ils interprèteront durant toute leur vie, évoquant les adieux du prince Xiang Yu et de sa concubine Yu Ji, et le suicide de celle-ci avant que son bien-aimé ne soit défait et tué par Liu Bang, le futur fondateur de la dynastie Han.
Dix ans plus tard, ils sont devenus de célèbres acteurs de l'Opéra de Pékin sous les noms de Dieyi et Xiaolou. Dieyi, qui joue le rôle de la concubine, s'identifie de plus en plus à son personnage. Amoureux en secret de Xiaolou, il est désespéré quand ce dernier s'éprend d'une prostituée qu’il veut épouser…
De 1920 à 1970, leur inséparable destin à travers cinquante années d’histoire qui ont changé le visage de la Chine.
Palme d’or au Festival de Cannes en 1993.
Avec Leslie Cheung et Zhang Fengyi.
Mercredi 21 janvier à 12h15
Zaytoun, la Chine des merveilles
Documentaire de Marie-Claire Kuo-Quiquemelle, 1991, 52’, VOSTF
Au XIIIème siècle, à l’entrée d’un estuaire aujourd’hui ensablé, Quanzhou (Zaytoun) était un comptoir important de la Route de la Soie, décrit par Marco Polo comme « l'un des deux plus grands ports du monde ». Transits d’épices, de soieries et porcelaines… Pendant des siècles, des communautés indiennes, musulmanes, chrétiennes, juives et persanes y vécurent et commercèrent ensemble sous l'autorité bienveillante des Chinois, jusqu'à la fermeture de la Chine au début de la dynastie des Ming. Aujourd'hui, la politique d'ouverture permet la reprise d'activités très anciennes comme la fabrication de l'encens ou de la porcelaine.
Vendredi 23 janvier à 12h15
Yaodong, petit traité de construction
Documentaire d'Elodie Brosseau, 2012, 1h29’
En Chine, dans la région du Shaanbei, dans la boucle du Fleuve Jaune, les « yaodong » sont des habitations voûtées d’origine troglodyte, aujourd’hui construites en pierre et adossées aux flancs des montagnes. Leur construction s’opère sans plan d’architecte, selon un savoir-faire transmis oralement. Les étapes de la construction suivent le travail très précis des artisans tailleurs de pierre, menuisiers et manœuvres, tous vivant dans des yaodong avec leurs familles. Une rencontre avec ces habitants, leurs rituels, leur histoire… qui fait peu à peu émerger un instantané de la culture yaodong d’aujourd’hui.
Lundi 26 janvier à 12h15
Les instruments de musique de la Chine ancienne
Documentaire du Centre Culturel de Chine à Paris, 30’
A l’époque des Zhou il y a environ 3000 ans, on trouve déjà trace de soixante-dix instruments de musique différents. Différentes découvertes archéologiques mettent à jour des instruments remarquables sous la dynastie Han, puis sous les autres dynasties. Dans le système théorique de Confucius, la musique occupe une place aussi importante que les rites, et jouer de la musique est une méthode préconisée pour élever la moralité.
Les instruments de musique chinois
Documentaire de Hong Mei, Centre Culturel de Chine à Paris, 30’
Présentation et histoire des différents instruments de la musique traditionnelle chinoise : le guqin (classé chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité), le pipa (guitare chinoise à quatre cordes), le guzheng (cithare à vingt-et-une cordes), le erhu (violon chinois à deux cordes), le xiao (flûte de bambou)...
Mercredi 28 janvier à 12h15
Tigre et dragon (Wò hǔ cáng lóng)
Fiction d’Ang Lee, 2000, 1h59’, VOSTF
Dans la Chine du XIXème siècle, Li Mu Bai, combattant de légende et virtuose des arts martiaux, possède une épée légère, rapide et magique, objet de nombreuses convoitises, nommée « Destinée ». Las des combats, Li Mu Bai confie « Destinée » à Shu Lien, à qui il n'ose pas avouer son amour, afin qu’elle la remette au seigneur Té. L’épée est dérobée à la nuit tombée par un habile voleur dans la résidence du vieux dignitaire. Shu Lien y fait la connaissance de Jen, la fille du gouverneur Yu, qui a été promise à un homme qu'elle n'aime pas et qui ferait tout pour mener une vie libre d’aventures. Shu Lien comprend rapidement que Jen a été formée depuis l’enfance par la sorcière Jade la Hyène, et qu’elle n’est autre que la voleuse de l'épée aux vertus magiques...
Avec Chow Yun-fat, Michelle Yeoh et Zhang Ziyi.
Spectacles
Vendredi 26 septembre à 20h30
Guo Gan Trio – Le maître du erhu
Musiques de la tradition chinoise
Guo Gan (erhu, percussions), Rao Ying (guzheng) et Lai Long Hon (dizi, xiao, xun)
Guo Gan est né à Shenyang, en Mandchourie. Avec l’élégance et la virtuosité qui le caractérisent, il a beaucoup fait pour populariser, partout dans le monde, cet instrument si particulier qu’est le erhu. Vièle à deux cordes que l’on appelle communément violon chinois, son origine ne serait cependant pas chinoise, et il semble que cet instrument ait été importé d’Asie centrale ou des populations nomades du Nord à partir du Xème siècle.
Magnifique interprète des musiques chinoises traditionnelles et contemporaines, Guo Gan s’est acquis en quelques années une réputation internationale qui lui vaut notamment de jouer régulièrement avec des artistes aussi prestigieux que Lang Lang, Didier Lockwood, Yvan Cassar, Gabriel Yared ; ainsi que dans le monde entier, avec l’orchestre de l’Opéra de Paris, avec ceux de New York, de Prague et de Chine, au Carnegie Hall, Lincoln Center de New York, Chicago Symphonie Hall, Théâtre du Châtelet, à l’Opéra House de Guang Zhou…
Rao Ying joue du guzheng (cithare chinoise à 21 cordes). Diplômée à l’Orchestre du Conservatoire de Wuhan en 1998, elle a commencé à jouer du guzheng dès l’enfance et elle fut l’une des premières à obtenir le premier prix de musique traditionnelle chinoise de la région de Chine centrale. Alliant aujourd’hui la musique contemporaine à la musique traditionnelle, elle poursuit une carrière de concertiste internationale.
Lai Long Hon, né en 1948 à Phnom-Penh, a commencé à l’âge de 12 ans son apprentissage de la flûte traversière, appelée traditionnellement dizi en chinois. Dès l’âge de 16 ans, il se produit sur scène et devient très rapidement professeur au conservatoire Hai Yuen de Hong Kong. Disciple de Chiev Kuang, il maîtrise tout autant le dizi que le xiao (flûte droite) ou le xun (flûte globulaire en terre cuite).
Trois artistes d’exception et un retour aux sources des musiques chinoises…
Vendredi 16 janvier à 20h30
Duo Yuzeng
Musiques de l’opéra kunqu (Chine)
Lingling Yu (pipa) et Ming Zeng (dizi)
Le kunqu est l’une des plus anciennes formes existantes de l’opéra chinois.
Né des mélodies de Kunshan (dans la province du Jiangsu au sud-est de la Chine) sous la dynastie Yuan au XIVème siècle, il a dominé le théâtre chinois du XVIème au XVIIIème siècle. Du fait de son influence sur les autres formes théâtrales de Chine, y compris l’opéra de Pékin, il est surnommé « mère des cent opéras traditionnels ».
Toutefois au début du XXème siècle, il avait presque disparu.
C’est donc à un véritable travail de sauvegarde que se sont confrontés depuis quelques années les musiciens du duo Yuzeng, interprètes rares d’un genre musical menacé.
Disciple du grand instrumentiste Dehai Liu, la virtuose du pipa Lingling Yu se consacre à cet instrument depuis l’âge de 13 ans. Son interprétation, portée par une maîtrise exceptionnelle, est puissante, précise et créative. Le pipa est un luth datant de deux mille ans, réputé pour sa difficulté technique, mais aussi pour la richesse de sa variété sonore.
Ming Zeng est spécialiste de la flûte traditionnelle chinoise en bambou, le dizi. C’est un artiste brillant, reconnu pour sa connaissance encyclopédique des musiques anciennes de la Chine. Enseignant aujourd’hui à l’Institut du Jiangsu pour l’Education, il est l’un des très rares flûtistes au monde pratiquant l’opéra kunqu.
Créateurs d’un duo unique au monde, Lingling Yu et Ming Zeng se consacrent aujourd’hui à la renaissance de cet art. Une rencontre de sérénité entre le yin et le yang.
"Chaque fluctuation du corps semble prendre part à l'événement. Une gestuelle féline... L'instrument est utilisé dans son spectre le plus large. Lingling Yu manifeste une virtuosité qui n'exclut aucun sentiment. Elle incarne une tradition que l'on croyait cérébrale et qui se révèle définitivement sensuelle."Le Temps, Suisse, 1999
Des visites commentées de l’exposition sont proposées, sans réservation préalable et dans la limite des places disponibles, tous les lundis, jeudis, vendredis et samedis à 14h ainsi que les mercredis à 16h (sauf jours fériés).
Un stage de peinture chinoise sur le thème des chevaux volants est proposé les 12 et 13 décembre. Il s’adresse aux adultes et la réservation est obligatoire via resa@guimet.fr
Une activité pour les familles
Chevauchées fantastiques au pays des Han
Le 29 novembre et le 13 décembre,
Pour découvrir le bestiaire réel ou fantastique qui peuple l’imaginaire chinois.
La réservation est obligatoire via resa@guimet.fr
Un parcours conté destiné au jeune public
En selle ! Chevaux volants et animaux fabuleux à la cour des Han
Le 30 octobre, les 22 et 29 décembre, le 28 janvier.
La réservation est obligatoire via resa@guimet.fr
Une visite L’empire des Han et l’empire Gupta crée un lien direct avec le nouveau programme scolaire de 6e qui aborde ces deux grandes puissances de l’Asie ancienne.
Trois thèmes de visite, L’empire des Han et les fondements de la tradition impériale chinoise, les Han et la Route de la Soie, enfin, écriture et pensée chinoise sont associés avec les thèmes développés dans l’exposition.
Un numéro de la revue TDC (Textes et documents pour la classe) sur la Chine des Han paraîtra à l’automne 2014 en lien avec l’entrée de ce thème dans les programmes histoire/géographie des classes de 6e.