Inro à décor de paon, d’après un dessin de Kano Eishin (1717-1763), signé en haut à droite : Hoin Sukekiyo ga (« dessin du maître officiel Sukekiyo ») et sous la base : Yamada Toyomi saku (« fait par Yamada Toyomi »), Japon, époque d’Edo, XVIIIe-XIXe siècle, bois, laque hira maki-e et taka maki-e d’or, nacre, H.: 7,4 cm; l.: 5,8; Prof.: 1,8 cm, Don Hazebroucq, 1990, MA 5885
Les inros étaient des petites boîtes que les hommes portaient à la ceinture, pendus à une cordelette serrée par une perle (ojime) et retenus par un bouton ou pendentif (netsuke).
La mode se répandit au 18e siècle dans les milieux des acteurs, puis cet article de luxe se popularisa dans les milieux citadins. À l’origine destinés à porter des cachets, ils servirent bientôt à transporter des médicaments, entre autres, mais ils avaient avant tout une fonction d’ornement de luxe. L’emploi de métaux précieux et notamment d’or était courant.
Inro à décor de paon, d’après un dessin de Kano Eishin (1717-1763), signé en haut à droite : Hoin Sukekiyo ga (« dessin du maître officiel Sukekiyo ») et sous la base : Yamada Toyomi saku (« fait par Yamada Toyomi »), Japon, époque d’Edo, 18e-19e siècle, bois, laque hira maki-e et taka maki-e d’or, nacre, H.: 7,4 cm; l.: 5,8; Prof.: 1,8 cm, Don Hazebroucq, 1990, MA 5885
Certains inros étaient réalisés d’après des artistes célèbres ; c’est le cas de cette pièce. Sukekiyo est un des noms du peintre Kano Eishin (1717-1763), fils de Kano Ujinobu (1675-1724) et frère cadet de Kano Norinobu (1692-1731), et 11e maître de la branche Nakahashi de l’école Kano. Il reçut le titre de « maître officiel » (Hoin) en 1762 et travailla pour le 10e shogun Tokugawa Ieharu (1737-1786), mais mourut l’an suivant. Cet inro a donc été manifestement créé pour un haut personnage de l’aristocratie militaire. Le fabricant en revanche, Yamada Toyomi, n’a pas pu être identifié.