Le Baku est un monstre de la culture japonaise originaire du folklore chinois. C’est une créature fantastique qui se nourrit des rêves et des cauchemars.

Le terme japonais baku renvoie à la fois à la créature dévoreuse de rêves traditionnelle et au tapir. Le Baku aurait en effet des similitudes avec le tapir : une trompe notamment. Il est décrit le plus souvent comme un animal composite avec une trompe, des défenses d’éléphant, une queue de vache, des pattes de tigre ou d’ours et parfois un pelage tacheté.

Le Baku peut être invoqué pour se protéger des mauvais rêves avant de s’endormir la nuit. Cependant, appeler le Baku doit être fait avec parcimonie, car s’il reste affamé après avoir mangé un cauchemar de petite taille, il peut alors dévorer les autres rêves du dormeur, le laissant sans envie et sans désir.

Le Baku est aussi lié à une tradition qui remonte à l’époque d’Edo : voir dans le premier rêve de l’année trois symboles particuliers (le mont Fuji, un faucon et une aubergine) augurerait une bonne fortune pour l’année à venir.

L’apparition de ce premier rêve, appelé hatsuyume, peut être favorisée en plaçant sous son oreiller une image du takarabune : le bateau aux trésors sur lequel sont embarquées les sept divinités du bonheur. À l’époque d’Edo, des marchands ambulants vendaient ces images porte-bonheur censées favoriser l’apparition du hatsuyume. Le nom du Baku était aussi souvent présent dans ces dessins à mettre sous son oreiller : en tant que créature dévorant les cauchemars il représente en effet un atout supplémentaire pour assurer aux rêveurs un sommeil sans symboles négatifs.

Le Baku est devenu une créature populaire de la culture nippone, dans différents mangas et animes mais aussi dans la vie courante : on trouve par exemple des oreillers en forme de Baku pour bien dormir. On peut citer le jeu Nintendo Pokemon, et Soporifik qui, avec sa petite trompe, et son pouvoir qui l’empêche de dormir, est une allusion directe au Baku.

Et maintenant, voici quelques éléments pour mieux connaitre le Baku, le mangeur de mauvais rêves…

Pour réaliser ce coloriage, tu as besoin d’une imprimante, d’une feuille de papier, et de crayons de couleurs ou de feutres !

Voici pour finir quatre œuvres issues des collections du musée (estampes nishiki-e, 18e siècle, Japon) :

Bon atelier !

Atelier réalisé par Arthur et Clara Fierfort (Studio Kosto)