Utilisées en Chine dès le Néolithique, les épingles à cheveux sont la parure de coiffure la plus importante aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Une signification sociale leur est peu à peu associée.
L’édit de Wude, promulgué au 7e siècle au début de la dynastie Tang, leur confère une place de premier plan parmi les règles vestimentaires. Le nombre d’épingles à cheveux augmente avec le statut social de la femme. Le port de celles-ci signifie aussi que la femme est adulte. Très en vogue sous les Tang, leur usage est lié aux chignons volumineux et aux perruques typiques de cette époque.
Épingles à cheveux, Chine, dynastie Tang (618-907), 9e siècle, argent, argent doré, martelé, gravé, ajouré, soudure, L. 33,1 cm, achat, ancienne collection Léon Wannieck, 1946, MA 97(2) et achat, 1963, MA 2557 ; MA2558
Composée d’une double lame en argent, la première épingle porte à son sommet une mince palette ajourée en argent doré en forme de demi-feuille soudée à la base. Le décor est découpé, maté et en léger relief. Sur la bordure un lion à la crinière abondante fait face à un petit oiseau. Ce fauve, allusion bouddhique, reflète l’imprégnation de la religion dans la vie sociale de l’époque.

Source : Notice rédigée par Huei-Chung Tsao pour le catalogue de l’exposition 113 Ors d’Asie, Editions MNAAG / Silvana Editoriale, 2017