Utilisées en Chine dès le Néolithique, les épingles à cheveux sont la parure de coiffure la plus importante aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Une signification sociale leur est peu à peu associée. 

L’édit de Wude, promulgué au 7e siècle au début de la dynastie Tang, leur confère une place de premier plan parmi les règles vestimentaires. Le nombre d’épingles à cheveux augmente avec le statut social de la femme. Le port de celles-ci signifie aussi que la femme est adulte. Très en vogue sous les Tang, leur usage est lié aux chignons volumineux et aux perruques typiques de cette époque.

Composée d’une double lame en argent, la première épingle porte à son sommet une mince palette ajourée en argent doré en forme de demi-feuille soudée à la base. Le décor est découpé, maté et en léger relief. Sur la bordure un lion à la crinière abondante fait face à un petit oiseau. Ce fauve, allusion bouddhique, reflète l’imprégnation de la religion dans la vie sociale de l’époque.

Couv113

Source : Notice rédigée par Huei-Chung Tsao pour le catalogue de l’exposition 113 Ors d’Asie, Editions MNAAG / Silvana Editoriale, 2017