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C’est autour de la figure emblématique de Louis Delaporte (1842-1925), que le musée national des arts asiatiques-Guimet se propose d’aborder les premiers temps de la « redécouverte » des monuments d’Angkor et, plus généralement, du patrimoine du Cambodge.
Réunissant environ 250 œuvres – dessins aquarellés, plans, photographies anciennes, moulages, sculptures originales, dont certains prêts exceptionnels et inédits en provenance des musées nationaux d’Angkor et de Phnom Penh –, Angkor. Naissance d’un mythe – Louis Delaporte et le Cambodge plongera le visiteur dans une évocation du Cambodge de la fin du XIXe siècle et du regard que lui porte alors l’Europe et particulièrement la France, notamment dans le cadre spectaculaire des Expositions universelles et coloniales.
Les circonstances de la Mission d’exploration du Mékong de 1866-1868, conduite par Ernest Doudart de Lagrée et Francis Garnier, puis les missions dirigées par Louis Delaporte, suivies de son travail de conservateur – en France – au musée khmer de Compiègne (1874-1878), à l’Exposition universelle de 1878 et au musée indochinois du Trocadéro (1884-1924), apparaissent comme autant d’étapes durant lesquelles le savant conservera le même esprit curieux, ouvert et admiratif, en un temps où la condescendance envers les peuples colonisés restait le plus souvent de règle.
Organisée dans les salles d’exposition temporaire du musée et dans les galeries khmères du rez-de-chaussée, cette manifestation présentera, pour la première fois depuis 1927, d’impressionnants exemples de sculptures et de bas-reliefs moulés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, jadis exposés dans les galeries du musée indochinois du Trocadéro, tous ayant récemment bénéficié d’une complète restauration. De même, une sélection de vues idéales des monuments du Cambodge, ainsi qu’un vaste ensemble de documents réalisés par Louis Delaporte et son entourage, complèteront la présentation.
A ces œuvres conservées au musée national des arts asiatiques-Guimet s’ajouteront des prêts du musée Rodin, du musée des années Trente, du musée national d’Art moderne ainsi que de diverses collections privées. Pour la première fois, une analyse critique, rigoureuse et documentée, permettra de distinguer, dans cet ensemble, les éléments fidèles à l’original de ceux relevant du fantasme.
Enfin, et afin d’inscrire l’Œuvre de Louis Delaporte dans le contexte plus large des études khmères actuelles (recherches archéologiques contemporaines, fonds documentaires récemment redécouverts,...), des prêts importants d’institutions patrimoniales du royaume du Cambodge (musée national de Cambodge, Phnom Penh, musée national d’Angkor, Siem Reap) évoqueront des sites majeurs de l’art khmer.
Buddha protégé par le naga(détail)
Découvert en 1873-1874 par Louis Delaporte
Temple de Preah Khan de Kompong Svay
Fin XIIe-début XIIIe siècle
H. 111 - L. 66 - P. 39 cm - Grès
© Musée Guimet
Déployée dans les salles d’exposition temporaire du musée et se clôturant dans la grande salle khmère du rez-de-chaussée où seront présentés les grands formats, Angkor. Naissance d’un mythe –Louis Delaporte et le Cambodge réunit quelque 250 pièces : sculptures khmères en pierre des Xe-XIIIe siècles, moulages en plâtre, photographies, peintures et documents graphiques (aquarelle et encre sur papier, imprimés,...) du XIXe siècle et du début du XXe mettant en avant les premiers contacts de la France avec l’art du Cambodge ancien autour de la figure emblématique de Louis Delaporte (1842-1925).
D’une manière générale, la scénographie de l’exposition est en harmonie avec le propos centré sur la fin du XIXe siècle, le contexte des explorations et leur portée dans le cadre des Expositions universelles et coloniales. Des agrandissements de dessins, de gravures anciennes et de photographies permettent de plonger le visiteur dans cette ambiance évocatrice.
Cliquez sur une salle pour en savoir plus
Rez-de-jardin
La galerie d’entrée est consacrée à l’explorateur et réunit des documents d’archives (dessins, photographies, ouvrages) autour du costume officiel du découvreur.
Moulage d’un bas-relief du pavillon nord-ouest d’Angkor Vat (première moitié XIIe siècle) : Rama tuant Marica
(détail)
Fin XIXe siècle
H. 97 cm - L. 142 - P. 12 cm
Plâtre patiné, montage filasse sur armature de bois
MO 3C.180
© Tous droits réservés
Rez-de-jardin
La première salle est dédiée à la Mission d’exploration du Mékong de 1866-1868. Autour de la publication prestigieuse réalisée à l’issue de la mission, et présentée en vitrine pupitre, des dessins originaux, des photographies anciennes et des estampages permettent d’évoquer ces premiers contacts des chercheurs français avec les monuments d’Angkor.
Puis sont plus particulièrement évoquées les missions d’étude dirigées par Louis Delaporte en 1873 et en 1881-1882. Certaines œuvres khmères originales, rapportées à la faveur de ces missions, seront présentées avec des exemples de moulages réalisés à cette occasion, en regard des dessins et relevés émanant du même contexte.
Brahma
Provenant des environs de Vat Baset
Don Fustier au musée indochinois du Trocadéro, 1888
Second quart du 10e siècle
H. 147 – L. 97 – P. 83 cm
Grès
© Musée Guimet
Rez-de-jardin
La deuxième partie de l’exposition sera consacrée au musée indochinois du Trocadéro, créé dans la suite de l’Exposition universelle de 1878. Grâce à un diaporama de photographies anciennes des salles de ce musée projetées en grand format sur le mur, le visiteur plonge dans le contexte de cette institution disparue en 1936 et découvre l’influence de ce musée dans la création des pavillons du Cambodge lors des Expositions universelles et coloniales de 1889 à 1931, ainsi que son impact sur les artistes du début du XXe siècle. Des agrandissements de photographies des expositions de 1889, 1900, 1906, 1922 et 1931 font face à des documents d’archive (cartes postales, photographies anciennes, œuvres originales). A la fin de cette partie, le visiteur pourra découvrir les œuvres de Paul Jouve (1878-1973) qui participent de ce contexte.
Buddha protégé par le naga (détail)
Découvert en 1873-1874 par Louis Delaporte
Temple de Preah Khan de Kompong Svay
Fin XIIe-début XIIIe siècle
H. 111 - L. 66 - P. 39 cm - Grès
© Musée Guimet
Rez-de-jardin
La fin de la deuxième partie est conçue comme un choc : dans l’axe de la porte, et près de celle-ci, le visiteur est confronté à un moulage très fragmentaire évoquant le « destin brisé » de ces collections longtemps négligées. Cette œuvre mutilée sert de transition à la troisième partie de l’exposition consacrée à la fortune critique de l’Œuvre de Louis Delaporte évoqué par cinq sites majeurs du Cambodge ancien : Koh Ker, Beng Mealea, Preah Khan de Kompong Svay, le Bayon et Angkor Thom. Dans chaque espace, un ensemble de chefs-d’œuvre originaux (sculptures khmères anciennes) est associé à des dessins, des photographies et des documents d’archive présentés en vitrine pupitre ou sur cimaises.
Restitution d’une tour à visages du temple du Bayon au musée indochinois du Trocadéro.
Tirage à l’albumine sur papier,
c.1910.
Archives photographiques du musée national des arts asiatiques-Guimet.
© Tous droits réservés
Rez-de-chaussée
L’exposition se complète par la visite, au rez-de-chaussée, de la grande salle khmère où sont exceptionnellement présentés trois grands ensembles de moulages – deux majestueuses restitutions (angle d’un bâtiment du temple d’Angkor Vat et porte des « Entrées occidentales » du même monument), et un fronton polylobé (temple de Ta Prohm). Après restauration, ces ensembles de grande taille et de grand poids seront remontés sur les cimaises construites dans le cadre de la scénographie. Au centre de la salle prend place la partie supérieure d’une restitution de l’une des tours à visages du temple du Bayon qui constituera le point d’orgue spectaculaire de la présentation.
Les danseuses Nou Nâm et Ith dans des rôles masculins
Tirage numérique moderne d’après un négatif sur plaque de verre
George Groslier, 1927
Musée national du Cambodge, Phnom Penh
Ref plaque de verre : 17.12
© Musée national du Cambodge, Phnom Penh
1er étage
Enfin, dans la rotonde de la bibliothèque, des photographies anciennes des danseuses du ballet royal du Cambodge, prises par George Groslier (1887-1945) dans les années 1920 au musée national de Phnom Penh complètent l’exposition.
Portrait de Louis Delaporte
© Tous droits réservés
Le musée national des arts asiatiques-Guimet conserve dans ses collections un ensemble de moulages réalisés au Cambodge à l’initiative de Louis Delaporte pendant le dernier quart du XIXe siècle. Ce sont ces moulages, témoignages impressionnants de l’état des monuments il y a plus de 130 ans, qui sont mis à l’honneur dans l’exposition Angkor. Naissance d’un mythe – Louis Delaporte et le Cambodge à l’occasion de laquelle le musée a dégagé un important budget de restauration qui permettra d’en présenter des fragments spectaculaires aux visiteurs.
De leur réalisation, dans la jungle khmère, aux cimaises du musée national des arts asiatiques-Guimet aura eu lieu tout un périple, parfois même aux frontières de l’oubli, qui aura permis à ces pièces étonnantes de nous parvenir là où de nombreuses glyptothèques européennes ont été détruites, faisant de cette collection un ensemble unique au monde.
L’ensemble des moulages du musée indochinois du Trocadéro - dont l’inventaire établi par Philippe Stern dans les années 1930 porte à 624 le nombre de pièces - était autrefois réuni dans l’aile Passy de l’ancien palais de Gabriel Davioud aux côtés des collections originales d’art khmer collectées au Cambodge par Louis Delaporte en 1873 et en 1881-1882.
Installé à la faveur de l’Exposition universelle de 1878, ce musée a été ouvert au public jusqu’en 1927, date à laquelle l’ensemble des collections est affecté au musée national des arts asiatiques-Guimet. Ainsi, les œuvres originales rejoignent les galeries de la place d’Iéna, tandis que les moulages demeurent au palais du Trocadéro jusqu’à la préparation de l’Exposition universelle de 1937.
La fermeture du musée indochinois ayant été décidée, les moulages sont démantelés et stockés dans divers lieux (banlieue parisienne (1937-1945), sous-sol du Palais de Tokyo (1945-1973),...) avant de rejoindre, en 1973, les réserves de l’abbaye de Saint-Riquier (Somme).
Transportés avec le soin nécessaire, ces moulages sont placés en ce lieu sous le contrôle d’Albert Le Bonheur (1938-1996), alors conservateur de la section des Arts de l’Asie du Sud-Est.
Le 3 septembre 1975, une convention entre le département de la Somme et l’État est signée, attribuant différents espaces aux musées nationaux (musée national des arts asiatiques-Guimet et musée des Arts et Traditions populaires). On espère alors exposer, dans le logis abbatial, une partie des collections du musée indochinois – projet rapidement abandonné.
Entre 1975 et 1990, des déplacements des collections effectués sans soin ont causé la dégradation de bien des moulages désormais stockés dans de mauvaises conditions dans les caves de l’abbaye.
A partir du milieu des années 1980, diverses missions de personnels du musée national des arts asiatiques-Guimet et de la Direction des musées de France (service de l’Inspection) rappellent toutefois régulièrement l’intérêt de ces collections qui font partie intégrante du patrimoine national. Jusqu’en 2002, ces rapports restent lettre morte.
La première opération d’envergure suscitée par le musée national des arts asiatiques-Guimet et financée par la Direction des Musées de France s’est tenue du 17 juin au 5 juillet 2002. Les moulages conservés dans des conditions inacceptables à l’intérieur d’un « appentis » jouxtant la bibliothèque, à côté du logis abbatial de Saint-Riquier, sont déménagés par mesure de précaution.
Cette opération mobilise les équipes de la régie des œuvres et de la conservation Asie du Sud-Est au musée national des arts asiatiques-Guimet, le responsable de la filière sculpture au Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF), des restaurateurs spécialistes de ces questions et une équipe de transporteurs d’œuvres d’art.
A la suite de la visite du directeur général des Patrimoines, M. Philippe Bélaval et de la directrice des Musées de France, Mme Marie-Christine Labourdette à Saint-Riquier (février 2011), une mission d’étude des collections a été demandée par la Direction des Musées de France (DMF) au C2RMF. Cette mission donne lieu à un rapport préconisant les modalités d’un stockage dans de meilleures conditions.
Au début de l’automne 2012, neuf semaines de chantier et de déménagement permettent de sauver l’intégralité de la collection des moulages du musée indochinois du Trocadéro encore entreposés dans les caves de l’abbaye de Saint-Riquier.
Réalisée par une société de transport sous le contrôle de la conservation Asie du Sud-Est du musée national des arts asiatiques-Guimet, cette opération a été rendue possible dans de bonnes conditions par l’assistance technique de restaurateurs présents en permanence sur le site.
Leur rôle :
1) Constater l’état des collections avant déplacement vers une tente de dépoussiérage
2) Consolider sur place les pièces avant transport si nécessaire (consolidation au papier Japon, renforts d’armatures de bois maintenues par de la filasse et du plâtre)
3)Dépoussiérer les pièces dans la tente et les désinfecter à l’aide d’un produit biocide.
Nettoyées et désinfectées, les collections ont été stockées dans un espace de séchage où elles ont été photographiées et indéxées selon l’inventaire original.
Une fois identifiées, les collections ont été conditionnées et transportées dans les nouveaux espaces de stockage spécifiquement sélectionnés à cette intention par le musée national des arts asiatiques-Guimet en banlieue parisienne.
Près de 1200 œuvres et fragments d’œuvres ont ainsi été traités.
© Musée Guimet / Muriel Mussard - 2013
1873 et 1881-1882 : Missions de Louis Delaporte au Cambodge. Envoi de pièces originales et de moulages.
1878 : Exposition universelle. Présentation de l’art khmer au Palais du Trocadéro. Création du musée indochinois du Trocadéro dans lequel seront conservés les moulages.
1881, 1888, 1890 et 1896 : Envoi, par Louis Delaporte, de maîtres-mouleurs et de sculpteurs au Cambodge chargés de compléter les collections du musée indochinois du Trocadéro.
1889 : Exposition universelle de Paris. Première « Pagode d’Angkor » érigée à partir de certains moulages et pièces du musée de Louis Delaporte, sur l’esplanade des Invalides.
1900 : Exposition universelle de Paris. Utilisation des sculptures originales sous forme de moulages pour la composition du Pavillon du Cambodge dans les Jardins du Trocadéro.
1906 : Exposition coloniale de Marseille. Utilisation des moulages du musée indochinois du Trocadéro pour la composition du Pavillon du Cambodge.
1922 : Exposition coloniale de Marseille. Première reconstitution de la partie centrale d’Angkor Vat. Les décors sont pris sur les moulages du musée indochinois du Trocadéro.
1927 : Fermeture du musée indochinois du Trocadéro. Les originaux sont transférés au musée national des arts asiatiques-Guimet qui a désormais la responsabilité des collections de moulages.
1931 : Exposition coloniale internationale de Paris. La partie centrale d’Angkor Vat est reconstruite et agrandie. Une dernière fois, on se sert des moulages du musée indochinois du Trocadéro pour son décor, sous forme de surmoulages.
1936 : Démantèlement du musée indochinois du Trocadéro dont les moulages sont emballés et, pour les grands formats, sciés en morceaux.
1937-1945 : Les moulages sont entreposés en banlieue parisienne.
1945-1973 : Les moulages sont entreposés dans les sous-sols du Palais de Tokyo.
1973-2013 : Les moulages sont entreposés dans les caves de l’abbaye de Saint-Riquier (Somme).
17 juin- 5 juillet 2002 : Première opération de déménagement des moulages par le musée national des arts asiatiques-Guimet. Transfert de 220 grands formats vers un lieu de stockage transitoire.
2011 : Mission d’étude des collections demandée par la Direction des Musées de France au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France. Rapport préconisant les modalités d’un stockage dans de meilleures conditions.
2012 : L’abbaye de Saint-Riquier devient un Centre culturel de rencontres (label du
Ministère de la Culture).
20 Août -19 octobre 2012 : 9 semaines de déménagement et de chantier de restauration de 1200 moulages de Saint-Riquier transférés dans de nouvelles réserves en banlieue parisienne.
Août/septembre 2013 : Transfert des moulages vers le musée national des arts asiatiques-Guimet.
16 octobre 2013 : Ouverture de l’exposition « Angkor. Naissance d’un mythe – Louis Delaporte et le Cambodge » au musée national des arts asiatiques-Guimet.
© Musée Guimet / Muriel Mussard - 2013
Le musée national des arts asiatiques-Guimet remonte aux origines du mythe d’Angkor, tel que l’Europe, et tout particulièrement la France, l’a construit à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Cette exposition montre comment le patrimoine khmer a été redécouvert et comment les monuments d’Angkor ont été présentés au public à l’époque des spectaculaires Expositions universelles et coloniales.
Issues d’un corpus d’une grande richesse, quelque 250 pièces seront présentées au sein de l’exposition : sculptures khmères en pierre des Xe-XIIIe siècles, moulages en plâtre, photographies, peintures et documents graphiques du XIXe et du début du XXe siècle (aquarelles et encre sur papier, imprimés, etc.), rendant compte des premiers contacts de la France avec l’art du Cambodge ancien, autour de la personnalité emblématique de Louis Delaporte (1842-1925), grand explorateur français dont le but était de « faire entrer l’art khmer aux musées ».
Installé dans les salles d’exposition temporaire du musée national des arts asiatiques Guimet ainsi que dans les salles khmères de la collection permanente, ce parcours permet d’admirer, pour la première fois depuis 1927, d’impressionnants moulages réalisés entre les années 1870 et la fin des années 1920.
Ces pièces, exposées à l’origine dans les galeries du musée indochinois du Trocadéro de 1878 à 1925, et dont certaines font aujourd’hui figure d’originaux, ont rejoint les collections du musée national des arts asiatiques-Guimet et bénéficié d’une restauration complète. Cette exposition permet à ces pièces historiques de retrouver une nouvelle notoriété et révèle un pan important d’un ensemble patrimonial trop longtemps méconnu ou négligé.
Cette exposition est aussi l’occasion de reconstituer dans la salle khmère d’importantes structures, telle la tour à visages du temple du Bayon.
Plusieurs prêts majeurs émanant de musées nationaux et internationaux viennent compléter la présentation des œuvres du musée national des arts asiatiques-Guimet.
En France il convient de citer le musée Rodin, le Centre Georges Pompidou, le musée des années Trente de Boulogne-Billancourt. Au Cambodge, des sculptures originales majeures du patrimoine culturel khmer sont généreusement prêtées par les principales institutions du Royaume : le musée national de Phnom Penh et le musée national d’Angkor.
© Musée Guimet / Muriel Mussard - 2013
Sous le Haut Patronage de:
Monsieur François Hollande,
Président de la République française
Sa Majesté
Preah Bat Samdech Preah Boromneath
Norodom Sihamoni
Roi du Cambodge
Commissariat général de l’exposition :
Olivier de Bernon, directeur de recherches à l’EFEO
Commissariat :
Pierre Baptiste, conservateur en chef du patrimoine en charge des collections d’Asie du Sud-Est
Thierry Zéphir, ingénieur d’études
Avec le généreux soutien de nos mécènes : la Fondation Total, la Société des Amis du Musée Guimet, NOMURA, l’agence Terre Entière, SONY, MyMajorCompany, Thalys et VINCI Airports.
En partenariat avec Beaux-Arts magazine, Le Monde, illiade Productions/ ARTE France, Metronews, A Nous Paris, Télérama, Le Monde des Religions.
Musée national des arts asiatiques-Guimet
6, place d’Iéna, 75116 Paris
Tél. : 01 56 52 53 00
Galeries du Panthéon bouddhique : 19, avenue d’Iéna, 75116 Paris
www.guimet.fr
Pendant l’exposition « Angkor. Naissance d’un mythe – Louis Delaporte et le Cambodge », l’auditorium du musée proposera une sélection de films de fiction et de documentaires sur l’archéologie, la danse classique khmère, un hommage au cinéaste Rithy Panh, un portrait de Norodom Sihanouk, roi cinéaste, ainsi que quelques-uns de ses films (restaurés par les Archives Françaises du Film du CNC), une perle rare : un film de Marcel Camus tourné au Cambodge, ainsi que plusieurs documentaires incisifs qui nous donnerons à voir le Cambodge aujourd’hui...
Toutes les projections sont à 12h15.
L’ombre d’Angkor
4 novembre
Documentaire de Pierre-Oscar Lévy et Barbara Spitzer, 1997, 52’
Le secret des temples d’Angkor
20 novembre
Documentaire de Didier Fassio, 1996, 52’
Angkor, l’aventure du Baphuon
4 décembre
Documentaire de Didier Fassio, 2009, 52’
Les gens d’Angkor
6 décembre
Documentaire de Rithy Panh, 2003, 1h30’
L’Esprit du roi lépreux
18 décembre
Documentaire de Didier Fassio, 2001, 52’
La restauration du grand Naga :
A la recherche de l’équilibre perdu
8 janvier
Documentaire de Sandrine et Benoit Coignard, 2000, 28’
Les enfants du serpent à sept têtes
8 janvier
Documentaire de Didier Fassio, 1999, 52’
Au-delà d’Angkor
15 janvier
Documentaire de Pierre Stine, 2000, 52’
Le roi Norodom Sihanouk était un véritable passionné de cinéma. Il a tourné plus de soixante films (longs et courts métrages, documentaires et fictions). Aujourd’hui, ces documents nous apparaissent comme des témoignages précieux car ils évoquent l’âge d’or du Cambodge des années 1960, presque complètement détruit par les sombres décennies qui ont suivi.
« Je n’ai jamais considéré mes films comme un simple divertissement ou une activité essentiellement artistique. Je voulais, et c’est toujours mon désir, montrer mon pays, son passé et son histoire contemporaine, sa culture, son peuple et exprimer mes sentiments à propos de certaines facettes de la vie de notre nation. [...] Le héros de mes films n’est jamais un acteur, c’est toujours le Cambodge. » Norodom Sihanouk
Avec l’aimable autorisation du
Les neuf vies de Norodom Sihanouk
11 décembre
Documentaire de Gilles Cayatte, 2008, 52’
Ombre sur Angkor
16 décembre
Fiction de Samdech Norodom Sihanouk, 1967, 1h45’, vostf
Prachea komar
(Le petit prince du peuple)
20 décembre
Fiction de Samdech Norodom Sihanouk, 1968, 1h02’, vostf
La joie de vivre
13 janvier
Fiction de Samdech Norodom Sihanouk, 1969, 1h05’, vostf
Crépuscule
17 janvier
Fiction de Samdech Norodom Sihanouk, 1969, 1h09’, vostf
Du rêve à la science : le Cambodge de Louis Delaporte et « Angkor aux musées » : les moulages du musée indochinois du Trocadéro seront proposées par Pierre Baptiste et Thierry Zéphir, les 7 novembre et 12 décembre 2013 ;
Un colloque Visions d’Angkor : des premières études à la recherche contemporaine se tiendra le 22 novembre 2013.
Réalisateur emblématique du cinéma cambodgien contemporain, la riche production de Rithy Panh nous permet de proposer, au-delà de ses œuvres internationalement salués, quelques films méconnus et précieux.
Oncle Rithy
6 novembre
Documentaire de Jean-Marie Barbe,
2008, 1h36’
Bophana, une tragédie cambodgienne
8 novembre
Documentaire de Rithy Panh, 1996, 59’
Un soir après la guerre
18 novembre
Fiction de Rithy Panh, 1997, 1h55’
Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre...
25 novembre
Fiction de Rithy Panh, 2001, 1h30’
Les artistes du théâtre brûlé
27 novembre
Documentaire de Rithy Panh, 2005, 1h20’
Les gens d’Angkor
6 décembre
Documentaire de Rithy Panh, 2003,
1h30’
Un barrage contre le Pacifique
9 décembre
Fiction de Rithy Panh, 2009, 1h55’
Reamker, danse avec les dieux
13 novembre
Documentaire de Stéphane Lebon, 1993, 58’
Danseuses célestes du pays khmer
6 janvier
Documentaire de Jean-Louis Berdot et Jacques Brunet, 1994, 47’
L’oiseau de paradis
22 janvier
Fiction de Marcel Camus, 1962, 1h35’
Le sommeil d’or
20 janvier
Documentaire de Davy Chou, 2012, 1h40’
Le Khmer rouge et le non-violent
27 janvier
Documentaire de Bernard Mangiante, 2012, 1h30’
L’important c’est de rester vivant
29 janvier
Documentaire de Roshane Saidnattar, 2009, 1h37’
Même un oiseau a besoin d’un nid
31 janvier
Documentaire de Vincent Trintignant-Corneau et Christine Chanssou, 2012, 1h10’
Tél. : 01 40 73 88 18
Courriel : auditorium@guimet.fr
C’est autour de la personnalité de l’explorateur et dessinateur Louis Delaporte (1842-1925), que cette exposition aborde la redécouverte des monuments d’Angkor et, plus largement celle du patrimoine khmer.
Des sculptures originales, des dessins aquarellés, des plans, des photographies anciennes, des moulages (ayant récemment bénéficié d’une complète restauration), permettront de découvrir le Cambodge de cette époque mais aussi la façon dont l’Europe l’imagina par le relais des Expositions universelles et coloniales.
Le parcours de cette manifestation dans les salles d’exposition temporaire du rez-de-jardin et dans les galeries khmères du rez-de-chaussée, posera ainsi les jalons d’une analyse critique sur l’aventure archéologique au Cambodge et les fantasmes qu’elle suscita.
Les visites commentées des expositions temporaires permettent de mettre en évidence le propos et les enjeux d’une exposition, de replacer dans leur contexte les œuvres qui y sont présentées.
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 14h00 à partir du 23 octobre 2013. Plein tarif visite d’1h30 : 6,30 € ; tarif réduit visite d’1h30 : 4,80 € (hors droit d’entrée) Sans réservation au préalable dans la limite des places disponibles
Lieu de rendez-vous : musée national des arts asiatiques-Guimet au niveau du rez-de-jardin devant l’auditorium
Carnet plein tarif pour quatre visites : 20 € ; tarif réduit : 15 € (hors droit d’entrée) Carnet plein tarif pour sept visites : 33 € ; tarif réduit : 25 € (hors droit d’entrée).
Une cité imaginaire à recréer avec Françoise Pelenc
Une promenade parmi les vestiges de la cité d’Angkor invite à rêver une ville féérique et un univers fantastique. Chacun pourra lors de cet atelier créatif imaginer sa cité rêvée à l’aide de différents matériaux.
Un atelier en lien avec l’exposition Angkor. Naissance d’un mythe - Louis Delaporte et le Cambodge.
Les samedis 30 novembre et 7 décembre à 15h00
Durée : 2h
Tarif jeune public: 6.30€ ; tarif adulte : 12 €
Inscription obligatoire validée à la réception de son règlement à resa@guimet.fr ou au 01 56 52 53 45
Règlement par chèque libellé à l’ordre de l’agent comptable du musée national des arts asiatiques -Guimet ou par C.B.
Lieu de rendez-vous : musée national des arts asiatiques-Guimet au rez-de-jardin devant l’auditorium.
« Exposition Angkor. Naissance d’un mythe - Louis Delaporte et le Cambodge. » A l’occasion de l’exposition qui se déroule du 16 octobre 2013 au 13 janvier 2014, le musée national des arts asiatiques-Guimet vous propose de venir découvrir les monuments d’Angkor et le patrimoine exceptionnel de ce pays. Cette visite descriptive sera suivie d’un parcours tactile dans la section Asie du Sud-Est des collections permanentes.
Mercredi 13 novembre à 10h30 et le mercredi 4 décembre à 16h00
Durée : 1h30
Tarif du parcours: 4,80 € (gratuit pour l’accompagnateur)
Réservation obligatoire au 01-56-52-53-45 ou à resa@guimet.fr
Entrée du musée gratuite pour les personnes handicapées et leurs accompagnateurs.
A l’exception des activités se déroulant aux Galeries du Panthéon bouddhique, toutes nos activités sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
COEDITION : Editions Gallimard et musée national des arts asiatiques-Guimet
NOMBRE DE PAGES : 304 et 3 dépliants
FORMAT: 230 x 287 mm
ILLUSTRATIONS COULEUR : 380
RELIURE : Cousu, plein papier, tranche-fil
PRIX DE VENTE PUBLIC : 49€
Catalogue réalisé sous la direction scientifique de Pierre Baptiste et Thierry Zéphir, commissaires de l’exposition.
AUTEURS :
Pierre Baptiste,
Conservateur en chef, en charge des collections Asie du Sud-Est, musée national des arts asiatiques-Guimet
Dr Joachim K. Bautze
Privat-docent, Dr. phil. en Histoire de l’Art (Inde et Asie du Sud-Est)
Eric Bourdonneau,
Directeur de la Mission archéologique à Koh Ker, Maître de conférences à l’École française d’Extrême-Orient.
Olivier Cunin,
Docteur en architecture. Architecte DPLG, Chercheur associé au MAP-Crai (UMR 3495 CNRS/MCC) ENSA Nancy et au CASE (UMR 8170 CNRS/EHESS)
Emmeline Decker,
Restauratrice diplômée, représentant local du German-Apsara-Conservation-Project (GACP) à Siem Reap, Cambodge
Dr Michael S. Falser,
Chercheur postdoctoral, Chaire du Global Art History, Cluster d’Excellence « Asie et Europe dans un contexte global », Université d’Heidelberg, Allemagne
Jacques Gaucher,
Chef de la Mission archéologique française à Angkor Thom, Maître de conférences à l’École française d’Extrême-Orient
Jérôme Ghesquière,
Responsable des archives photographiques, musée national des arts asiatiques-Guimet
Jean-François Klein,
Maître de conférences d’histoire contemporaine, spécialiste de la colonisation en Asie du Sud-Est, université de Nantes. Chercheur au CRHIA (Nantes) et au Centre Roland-Mousnier (Paris-Sorbonne)
Dr Hans Leisen,
Géologue et professeur d‘université en conservation, directeur de projet du German-Apsara-Conservation-Project (GACP)
Julie Philippe,
Conservateur des bibliothèques, doctorante à l’École nationale des chartes
Dr Esther von Plehwe-Leisen,
Géologue et scientifique en conservation, vice-directeur de projet du German-Apsara-Conservation-Project (GACP)
Anne-Karen de Tournemire,
Conteuse et écrivain, spécialiste de la correspondance privée de Louis Delaporte
Thierry Zéphir,
Ingénieur d’études, musée national des arts asiatiques-Guimet
Service culturel et pédagogique :
Tél. : 01 56 52 53 45 ; fax 01 56 53 54 36
Courriel : resa@guimet.fr
Ce site a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Total
Gestion de projet :
Muriel Mussard, responsable internet et multimédia, musée Guimet
Réalisation :
Ancre Noire
Vidéos :
Une production LWA - Turover Film
www.studiolwa.com
Musique :
Christophe Aubin