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Plan de la recherche

Le premier plan quinquennal de la recherche du musée Guimet exprime une volonté forte de mettre la recherche au cœur de la politique d’établissement dans le projet porté par la Présidente, Yannick Lintz, depuis novembre 2022. 

Pourquoi un plan de la Recherche ? 

Depuis sa création en 1889, la recherche, incarné par la bibliothèque, est au cœur des missions du musée Guimet. Au fil des siècles, sinologues et conservateurs ont largement contribué à l’enrichissement de ses ressources. Aujourd’hui, les musées sont appelés à s’inscrire pleinement dans les dynamiques scientifiques mondiales, en affirmant leur engagement à travers une véritable politique d’établissement. Ils doivent également se saisir des questionnements contemporains, notamment ceux liés au passé colonial et à la provenance des œuvres. Dans ce contexte, formaliser un plan de recherche pour le musée Guimet s’imposait comme une évidence.
Le plan de la Recherche 2026-2030 s'articule autour de quatre axes stratégiques :

-    La matérialité des œuvres : analyse des matériaux, des sources d’approvisionnement, des techniques et de leur mise en œuvre ;
-    Contextes de création : replacer l’œuvre sur son « terrain » géographique, historique, social et culturel ; 
-    L’histoire des collections d’art asiatique conservées au musée Guimet : documenter l’histoire des œuvres, les biographies d’objets, les chaînes de propriété et les contextes de découverte archéologique ;
-    Perception de l’Asie en Europe et perception de l’Europe en Asie : comprendre l’histoire complexe des multiples regards portés sur l’Asie depuis l’Europe et des perceptions nourries en Asie sur le reste du monde.

A chacun de ces grands axes sont associés des projets de recherche co-construits avec l’équipe scientifique du musée Guimet en partenariat avec des institutions majeures.

Développement des moyens de la recherche : 

La Villa Guimet publiera sur un portail numérique les riches collections du musée – notices d’œuvres, archives, documentation scientifique, photographies, arts graphiques, ouvrages – à partir de 2026. En parallèle, la dématérialisation des 65 000 dossiers d’œuvres de la documentation permettra une meilleure fluidité de consultation et facilitera le travail des chercheurs ou des artistes grâce à des recherches croisées portant sur les personnalités, les sites archéologiques, les politiques de circulation… autours des œuvres. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans ce processus permettra d’optimiser le traitement et l’indexation des dossiers ainsi que d’automatiser la classification des données. En complément de cet effort de numérisation, la Villa Guimet mène une politique active d’enrichissement de ces ressources par de nouvelles acquisitions et de la documentation rigoureuse des collections. 

Partenariats : 

La Villa Guimet a établi une politique de partenariats stratégiques avec des institutions nationales comme l'EFEO (Ecole française d’Extrême-Orient) , le CNRS (ArScAn (Archéologies et sciences de l’Antiquité), Ifrae (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est), CRCAO (Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale) ) et le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), ainsi qu'internationales telles que la Dunhuang Academy et la Fondation Aga Khan Development Network. 

Génie aux fleurs

Equipe de la recherche : 

Organigramme équipe de la recherche 

Organigramme - équipe de la recherche
Organigramme - équipe de recherche TéléchargerOrganigramme - équipe de recherche

Zooms sur deux projets de recherche 

Le projet HikarIA

Débuté en 2023, le projet HikarIA vise à mettre l’intelligence artificielle au service de l’étude et de la valorisation des photographies anciennes du Japon conservées au musée Guimet (plus de 20 000 phototypes produits entre 1860 et 1920). Dirigé par Édouard de Saint-Ours en partenariat avec TEKLIA et soutenu par le plan d’investissement France 2030, le projet permettra la restauration, l’indexation, la numérisation et la mise en ligne de l’intégralité de ces fonds. La plateforme numérique du projet sera enrichie de nouvelles métadonnées et rendue plus accessible par des modèles d’IA affinés avec l’aide de chercheurs associés en 2025 et 2026, dont Saki Toriumi (Université Nihon, Tokyo) et Jules Keenan (Toronto Metropolitan University). 

portrait d'une jeune femme japonaise

Photo (C) MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image musée Guimet

Portrait d'une jeune fille japonaise 1877 – 1880, prise de vue, studio Stillfried & Andersen

Les collections du musée d’Ennery en contexte 

Dans le cadre du deuxième axe « Contextes de création », un projet sera dédié aux collections du musée d’Ennery, rattaché au musée Guimet. Ces collections comprennent environ 8 000 objets de typologies variées provenant essentiellement du Japon, mais aussi de Chine et du Vietnam, réunis par Clémence d’Ennery (1823-1898). Ce projet de recherche portera sur l’étude des objets en eux-mêmes, qu’il s’agira de replacer ces ensembles dans leur contexte historique de création.