Photographies des salles dédiées au Vietnam au Musée Guimet

Histoire des collections
 

Le musée Guimet présente aujourd'hui à ses visiteurs des chefs-d’œuvre provenant de l’Afghanistan au Japon, en passant par la Chine, l’Inde et l’Asie du Sud-Est. Il est ainsi le conservatoire des grandes missions scientifiques et archéologiques françaises de la seconde moitié du 19e siècle.

C’est en effet à cette époque que la France, comme nombre de pays européens, passe d’une curiosité lointaine des pays de l’Asie, à une ouverture d’esprit, une admiration et une volonté de connaître et de comprendre l’autre. Les missions d’explorateurs avides de parcourir et de cartographier des horizons nouveaux s’accompagnent bientôt de celles d’anthropologues, de linguistes et d’ethnologues s’engouffrant avec passion dans cette découverte du globe dont les distances se trouvent réduites par les progrès du transport maritime et terrestre.

C’est aussi l’époque où l’Europe mène une politique coloniale. Pour autant, les ambitions de la plupart de ces découvreurs, pionniers d’un savoir sur lequel on fonde aujourd’hui encore bien des aspects de nos connaissances, relevaient d’une approche scientifique visant à faire connaître des civilisations alors méconnues. Émile Guimet parcourt le Japon (pays jamais colonisé) en 1876 et s'entretient avec les supérieurs de monastères bouddhiques avant d’acquérir, sur leurs conseils avisés, des pièces majeures de statuaire; Louis Delaporte dessine, photographie et moule les temples du Cambodge et envoie, en France, avec l’accord du roi du Cambodge, des exemples de sculptures khmères en 1873; Victor Collin de Plancy et Charles Varat réunissent des témoignages de la culture coréenne et les envoient en France avec le soutien des autorités coréennes.

Dans la première moitié du 20e siècle, les progrès de l’archéologie en tant que discipline à part entière permettent à Joseph Hackin, par ses travaux au sein de la Délégation archéologique française en Afghanistan, d’insuffler un essor nouveau à l’enrichissement des collections du musée Guimet. Paul Pelliot, en Asie centrale, Jacques Bacot au Tibet et les chercheurs de l’École française d’Extrême-Orient permettent au musée de participer à cet extraordinaire épanouissement de notre connaissance de l’Asie, de ses peuples, de ses religions, de son histoire.

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