À partir du 21 juin 2017
La réouverture de l’hôtel d’Heidelbach ne pouvait s’envisager sans une présentation très complète jamais imaginée pour cette typologie d’œuvre : le mobilier chinois.
Du fait des espaces non adaptés dans le bâtiment principal, place Iéna, le mobilier chinois trop dispersé et peu valorisé trouve désormais une architecture magistrale faisant écho à la monumentalité des armoires et des paravents laqués. Ces pièces d’apparat, de grandes dimensions, parfois sorties des manufactures impériales, étaient destinées à l’ameublement des palais et des salles de réception. Leur répertoire illustre les thèmes chinois classiques : paysages, fleurs et oiseaux, ainsi que les dragons qui renvoient à l’iconographie impériale. La nouvelle présentation est agrémentée d’éléments de garnitures d’émaux cloisonnés, de soieries d’ameublement et ponctuée de peintures. Au côté des salles de mobilier, la création d’un espace dédié à l’art de la cérémonie du thé en Extrême-Orient, organisé autour d’un salon de thé offert par la maison Shang Xia, agrémenté d’objets de Chine et du Japon, constitue un clin d’œil à la maison de thé traditionnelle installée dans le jardin japonais.
Le mobilier de lettrés, de dimensions plus modestes, plus intime, est redéployé sur le site principal de la place Iéna, dans les salles chinoises du deuxième étage qui avaient bénéficié, en 2016, d’un important redéploiement.
Photo : Armoire à décor de dragon (détail), Chine, 17e siècle, règne de Wanli (1573-1620), Bois, laqué, doré et peint, Acquisition, 1969, Hauteur : 2.32 m Largeur : 1.966 m Profondeur : 0.83 m, MA 3202, (C) RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier