Conférence enregistrée à l’auditorium du musée Guimet le jeudi 12 avril 2012.

Par Catherine Delacour, commissaire de l’exposition « Rochers de lettrés, itinéraires de l’art en Chine ».

Loin du cliché qui fait des lettrés chinois les membres privilégiés d’une petite élite intellectuelle et fortunée, ce terme fait simplement référence au fait que ce sont des gens instruits – une qualité qui, de nos jours, est fort répandue dans le monde civilisé mais, ce que l’on ignore généralement, l’était aussi dans la Chine classique. Les futurs lettrés, formés à l’amour de l’étude par un certain Confucius et à celui de la nature par un certain Laozi, se virent proposer, dès le IIème siècle avant notre ère un système d’examens ouvert à tous, sans distinction, qui se mit définitivement en place au VIIème siècle et fonctionna jusqu’à la fin de l’empire.
Pauvres ou fortunés, fonctionnaires ou non, certains de ces lettrés en quête d’absolu avaient le goût du beau. Souvent poètes, peintres ou calligraphes, ils s’entouraient d’objets liés à leur activité créatrice et choisissaient qu’ils fussent porteurs de beauté. C’est à ce voyage dans un univers qui n’a rien d’inconnu pour nous mais surprend par ses modes d’expression, naturellement inscrits dans la culture chinoise, que l’exposition convie les visiteurs.

 

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