Du 21 juin au 4 septembre 2017

AffichePorcelaineLes chefs-d’œuvre de céramique chinoise de la collection Ise sont exposés pour la première fois en France. Monochromes, céladons, « trois couleurs », porcelaines bleu et blanc, etc., au-delà d’un parcours esthétique et historique, le MNAAG vous invite à la rencontre de la passion d’un collectionneur.

Riche agro-industriel et philanthrope, Hikonobu Ise commence à constituer sa collection de céramiques il y a une trentaine d’années, afin, dit-il, d’éviter la dispersion, d’assurer la pérennité et de présenter au public du monde entier ces chefs-d’œuvre de la haute civilisation chinoise qu’il admire tant.
Cette collection, qui couvre les productions du 5e siècle avant notre ère jusqu’au 19e siècle, des périodes antiques aux Qing (1644-1911), a acquis au fil du temps un grand rayonnement. Si la sélection des pièces maîtresses de la collection Ise, présentée dans les salles rénovées du rez-de-chaussée de l’Hôtel d’Heidelbach, permet de dresser un panorama de l’évolution des techniques et des décors de l’art céramique chinois, elle est aussi l’occasion de saisir ce phénomène remarquable qu’est le goût japonais pour la céramique chinoise. Depuis l’époque de Kamakura (1185-1333), des céramiques chinoises sont importées par l’Archipel, pour la cérémonie du thé, que les Japonais ont transformée en un art de vivre à forte dimension cultuelle.

C’est dans cette filiation que s’inscrit le collectionnisme d’Hikonobu Ise, porté notamment par son admiration pour la culture lettrée chinoise. Il raconte ainsi que chaque semaine, il sort de son étui l’un de ces objets, pour le contempler en dégustant un thé ; le sentiment de joie qu’il en ressent alors est au-delà du simple moment de détente. Ses choix semblent en effet guidés en premier lieu par l’émotion procurée par des objets qui « ont attrapé [son] cœur » et par le dialogue esthétique qui s’instaure avec l’œuvre dès le « premier regard » : face à une céramique Ming, représentant un combat de coqs, il fut ainsi « totalement ébloui et [se sentit] presque en état d’ébriété pendant les six mois qui ont suivi ».

Le respect du Beau et la nécessité de réaliser des emballages propres à protéger les objets précieux, notamment des dangers sismiques, ont permis de conserver de manière exceptionnelle ces céramiques, dont les vibrants reflets des glaçures, les couleurs chatoyantes des émaux, les subtilités des décors sont d’une telle qualité que ces œuvres de plusieurs siècles semblent être à peine sorties du four.

Présenter cette collection, c’est ainsi convier chacun à un voyage sensoriel et esthétique, dans l’intimité d’un passionné.

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Le catalogue de l’exposition

Porcelaine, chefs d’œuvre de la collection Ise

resize Porcelaines couv plat1Hikonobu Ise, philanthrope et collectionneur, réunit depuis trente ans un ensemble exceptionnel de céramiques chinoises qui forme l’une des collections privées les plus prestigieuses du Japon. « Trois couleurs », monochromes, céladons, porcelaines bleu et blanc, cette collection couvre les productions du ve siècle avant notre ère jusqu’au xixe siècle, des périodes antiques aux collections impériales des Qing. Elle permet de dresser un panorama de l’évolution des techniques et des décors, d’une haute maîtrise artistique et d’une exubérante inventivité.
Elle est aussi l’occasion de saisir ce phénomène remarquable qu’est le goût de l’Archipel pour la céramique chinoise destinée à la cérémonie du thé, que les Japonais ont transformée en un art de vivre à forte dimension cultuelle.
Des nuances de couleurs « ciel bleu après la pluie », « fourrure de lièvre », « poussière de thé » au raffinement des décors secrets, peints et champlevés qui dévoilent toute une flore et une faune réelle ou fantastique, cet ouvrage convie chacun à un voyage sensoriel et esthétique, dans l’intimité d’un passionné.

Une coédition Liénart éditions et musée national des arts asiatiques – Guimet
Sous la direction de Tetsuro Degawa, co-commissaire et directeur du Musée de la céramique orientale d’Osaka (Japon) et Claire Déléry, co-commissaire et conservatrice des collections de céramiques chinoises, MNAAG
208 pages
228 illustrations
29 €


 

Informations pratiques

Accès : Cette exposition se tient dans l’hôtel d’Heidelbach au 19 avenue d’Iéna. Ce lieu réouvre le 21 juin et accueille aussi les collections de mobilier chinois. Plus d’informations : page à venir

Horaires 

Tarifs 

Réservations : le billet jumelé collections permanentes et expositions donne accès aux expositions 113 Ors d’Asie, Paysages japonais, de Hokusai à Hasui, Holy, Carte blanche à Prune Nourry ainsi qu’à l’exposition Porcelaine, chefs-d’œuvre de la collection Ise.

Photo : Bol en porcelaine à décor vert rehaussé d’or avec cerfs, fleurs et oiseaux. Fours de Jingdezhen. Dynastie des Ming. Marque de l’empereur Jiajing (1522-1566).
Crédits : © Collection Ise / Photo de Shigefumi Kato