Le musée Guimet souhaite faire découvrir aux fans comme aux simples curieux les aspects méconnus de la diversité et la richesse du manga autour du thème de l’histoire du Japon…
L’exposition se compose de deux parties.
Une première partie au troisième étage du musée traite de l’histoire japonaise vue à travers le manga, des années 1950 à nos jours.
Cette partie vise à expliquer le manga à un public familier, ou pas à travers le thème de l’histoire japonaise. Elle insiste sur trois points essentiels :
Le premier est la diversité esthétique et narrative. L’exposition présente de nombreux styles de manga méconnus en France bien que très intéressants pour le dessin, la composition ou le rapport image/narration.
Le second est l’importance du contexte. Pour comprendre un manga, il faut connaitre les éléments qui marquent son auteur (littérature, télévision, questions de société…).
Le troisième est que les créateurs de manga ont un rapport décomplexé à leur culture ancienne qui reste vivante dans la culture contemporaine. Ainsi l’exposition montre qu’ils n’hésitent pas à réécrire, réinventer, ou romancer l’histoire.
Une seconde partie, dans la rotonde du 2e étage, offre au visiteur, en contre-point , quelques figures historiques ou légendaires, vues depuis la création graphique ancienne.
Le cours de l’histoire de l’estampe japonaise (ukiyo-e) connut au début du XIXe siècle un infléchissement majeur, dû en partie aux réformes de l’ère Kansei, à la fin des années 1790. L’accroissement de la censure qui s’en suivit, affectant notamment les milieux éditoriaux, conduisit les artistes à se tourner vers d’autres sujets que les portraits de bijin (beautés féminines) et autres thématiques liées au Yoshiwara (célèbre quartier d’Edo, actuelle Tokyo) ; si le développement du paysage compte au nombre de ces nouveaux sujets, et fait figure de véritable bouleversement, le traitement privilégié des portraits d’acteurs de kabuki, issus de pièces historiques, et d’illustrations d’épisodes célèbres de l’histoire japonaise, apparaît comme l’une des réponses apportées à cette censure. Se dégagent ainsi dans la création graphique du XIXe siècle quelques archétypes de la figure du héros historique et des processus narratifs qui peuvent être lus comme les prémisses des mangas contemporains.
Autour de l’exposition : « Manga corner » :

Pour accompagner la présentation de l’exposition, le musée Guimet a ouvert exceptionnellement un salon de lecture manga éphémère, dans la rotonde du musée (4ème étage). Les visiteurs pourront s’y installer confortablement pour découvrir des mangas ou des ouvrages sur l’histoire du japon qui seront librement accessibles dans cet espace.
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COMMISSARIAT :
Président du musée Guimet : Jacques Giès
Commissaire : Jean-Baptiste Clais, conservateur au musée Guimet.
Co-commissaire : Jean-Marie Bouissou, directeur de recherche à Sciences-Po.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Tarifs : Accès libre à l’exposition « Samourais, moines et ninjas… » sur présentation du billet d’entrée aux collections permanentes (7,50 euros plein tarif ; 5,50 euros tarif réduit ; Gratuit pour les moins de 26 ans ressortissants et résidents des pays de la Communauté Européenne pour l’entrée dans les collections permanentes).
PARTENARIATS :


