Ce manuscrit, acquis grâce au concours d’Aline Mayrisch, sur le fond de la donation David-Weill en 1931, contient des passages de la biographie de Xuanzang (602-664), l’un des plus renommés traducteurs de textes bouddhiques de langue sanscrite en chinois. Il s’agit en fait de la traduction d’un ouvrage chinois en langue turque et rédigée dans un alphabet découlant de l’araméen via le sogdien. par Sïngqo Säli tutung (en chinois : Shengguang fashi ), originaire de Bechbalik (actuelle Guchen). Cette oeuvre en 10 volumes, intitulée « Biographie du maître de la loi des trois corbeilles, du monastère de la grande passion », relate la vie du célèbre moine Xuanzang qui, au VIIee siècle, joua un rôle clé dans la propagation du bouddhisme en Chine en traduisant des écrits religieux qu’il rapporta d’Inde. Le texte chinois a été écrit par deux de ses disciples Huili et Yencong, entre 664 et 688.

Cette traduction n’est connue que par ce manuscrit dont le musée Guimet ne possède qu’un tiers. Les deux autres parties étant conservées à Pékin et à St Petersbourg.

Le texte est inclus dans des cadres rectangulaires constitués d’une ligne rouge, et est disposé sur 27 lignes par page. En fin de chapitre, des inscriptions en cursive ont été ajoutées. Au tiers gauche de chaque page, un petit cercle rouge et percé en son centre rappelle la filiation formelle du manuscrit avec les livres de l’Inde.

Ce manuscrit se compose de 123 fragments de papier brun clair, sur lesquels un texte est écrit à l’encre noire sur des réglures rouges qui apparaissent à certains endroits.