La transmission du Daode jing est l’un des épisodes de la légende de Lao zi qui fut fréquemment illustré dans l’art chinois des dynasties Ming puis Qing. Le décor de ce vase daté du 19e siècle, témoigne de la pérennité de ce thème.
Lao zi sur le buffle avec le bouvier et Yin Xi, le gardien de la passe, Chine, dynastie Qing, règne de Daoguang (1821-1851), vase maillet en porcelaine à émail rouge de fer, H. 44,5 cm ; D. 17 cm, donation Ernest Grandidier, 1894, G 3505
Selon la légende, l’instabilité sociale engendrée par l’affaiblissement du pouvoir de la cour impériale des Zhou poussa Lao zi à partir vers l’ouest pour y mener une vie d’ermite. Yin Xi, le gardien de la passe Hangu (située au nord-est du district de Lingbao, au Henan), remarqua un jour l’arrivée par l’est de nuages pourpres annonçant l’apparition d’un sage. Peu après, Lao zi, monté sur un buffle noir, arriva doucement vers la passe. Très heureux de sa présence, Yin Xi lui demanda de rester quelques jours afin de l’initier au dao et de coucher son enseignement sur le papier. Ce qu’il fit avec la rédaction du Daode jing, ou Livre de la Voie et de la Vertu, composé d’environ cinq mille caractères. Lao zi reprit son voyage vers l’ouest et nul ne sait ce qu’il advint ensuite. Recueil de pensées savantes et pénétrantes de Lao zi, le Daode jing compte parmi les Classiques taoïstes les plus importants.
Au revers du vase se trouve une représentation des trois dieux du bonheur.