À l’époque d’Edo, les kimonos que les enfants portaient depuis la naissance jusqu’à l’âge de trois ans s’appelaient hitotsumi. Ce kimono est un vêtement de garçon de l’époque de Meiji.
Sur un tissu de soie se déploient des motifs de grands pins teints selon la technique yuzen. La racine de l’arbre occupe la plus grande partie du vêtement. Au Japon, le grand pin doté d’un tronc massif et de nombreuses pousses vertes et un symbole de longévité depuis les temps anciens, et il se retrouve à maintes reprises dans les peintures ou les objets d’artisanat, souvent associés à la représentation d’une grue. Le vieil arbre massif que l’on voit ici symbolise les espoirs des parents, qui espèrent que leur fils vivra très longtemps.
Si, d’une manière générale, les kimonos d’enfant reflètent les évolutions que l’on peut observer dans les kimonos d’adultes, et cela quel que soit le type de kimonos, usuels ou de cérémonie, on note toutefois des différences importantes pour ce qui est des motifs, de la technique ou des tissus dans les kimonos destinés à un usage quotidien. Les kimonos de fêtes, celle notamment qui suit la naissance ou celle des sept, cinq ou trois ans, au cours desquelles sont accomplis des rites de passage, reflètent l’importance des fêtes traditionnelles et présentent pour la plupart d’entre eux des motifs repris sans discontinuer depuis l’époque d’Edo. Ainsi, les kimonos destinés à la fête qui suit la naissance déploient sur un tissu de soie blanc des motifs tels que pins, bambous, pruniers, grues et tortues, considérés comme des « trésors » de bon augure.
Kimono de cérémonie aux motifs de pins sous la neige sur un fond bleu foncé, Japon, ère Meiji, 19e siècle, taffetas de soie teint à la réserve et peint, 98 x 89 cm, donation Krishnâ Riboud, 1990, MA 5758 (AEDTA 1758)
Si, d’une manière générale, les kimonos d’enfant reflètent les évolutions que l’on peut observer dans les kimonos d’adultes, et cela quel que soit le type de kimonos, usuels ou de cérémonie, on note toutefois des différences importantes pour ce qui est des motifs, de la technique ou des tissus dans les kimonos destinés à un usage quotidien. Les kimonos de fêtes, celle notamment qui suit la naissance ou celle des sept, cinq ou trois ans, au cours desquelles sont accomplis des rites de passage, reflètent l’importance des fêtes traditionnelles et présentent pour la plupart d’entre eux des motifs repris sans discontinuer depuis l’époque d’Edo. Ainsi, les kimonos destinés à la fête qui suit la naissance déploient sur un tissu de soie blanc des motifs tels que pins, bambous, pruniers, grues et tortues, considérés comme des « trésors » de bon augure.
Les motifs de ce type ne sont pas réservés aux habits de fêtes. On les retrouve sur presque tous les kimonos d’enfants où ils constituent une sorte de prière pour la bonne santé des enfants. À partir de l’époque d’Edo, les kimonos des petites filles ajoutent aux motifs de bon augure ceux du seau, du store et de l’éventail en cèdre, autant d’objets emblématiques de la monarchie impériale, ainsi que des motifs symboliques inspirés de romans ou de chansons populaires. Pour les kimonos de garçons, on utilisait volontiers des motifs porteurs d’une image de vitalité, comme le chien ou le cheval, et ces symboles de longue vie que sont le pin et la grue. C’était là encore une façon de mettre en évidence les espoirs des parents, soucieux que leur enfant, tout comme ces animaux et ces végétaux, vive une longue vie et jouisse d’une bonne santé.
Depuis la fin de l’époque Meiji, cependant, il est devenu courant de représenter des motifs de plantes japonais dans le style de la peintures occidentale. Cette tendance s’est maintenue à l’époque Taisho (1912-1926).

Source : notice rédigée par Iawo Nagasaki dans : catalogue de l’exposition Costumes d’enfants, miroir des grands, Editions RMN-Grand Palais / MNAAG, 2010