Le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami qui s’ensuivit, est le plus important que le Japon ait connu. Il a fait 15 897 morts, 2 534 disparus, ravagé 600 kilomètres de côtes, ruiné une cinquantaine de villes côtières et détruit la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
En 2010, Guillaume Bression s’installe à Tokyo où il travaille comme photographe documentaire et chef opérateur. À la suite de la catastrophe de Fukushima, il s’associe à Carlos Ayesta, photographe d’architecture, et ils débutent sur place, en décembre 2011, le travail Revenir sur nos pas.
L’effacement, 2011-2016, épreuve jet d’encre sur papier, achat, 2018, AP21982 Mauvais rêves, Namie-machi, Futaba District [Préfecture de Fukushima, région de Tohoku] 2011-2016, épreuve jet d’encre sur papier Achat, 2018, AP21979
L’archipel est situé entre quatre plaques tectoniques dont les mouvements engendrent de nombreuses secousses et les Japonais ont appris à vivre avec cette menace permanente. Le MNAAG a acquis plusieurs photographies de ces artistes qui relèvent des séries A no man’s land, Mauvais rêves, L’effacement et Revenir sur nos pas appartiennent à une thématique inscrite historiquement dans la littérature japonaise, les mangas, le cinéma, la photographie ou encore l’estampe (Hokusai, La grande vague de Kanagawa, 1831).
Revenir sur nos pas, 2011-2016, épreuve jet d’encre sur papier, achat, 2018, AP211984 Revenir sur nos pas, 2011-2016, épreuve jet d’encre sur papier, achat, 2018, AP211986
En 2017, Carlos Ayesta et Guillaume Bression ont remporté le Prix Découverte des rencontres d’Arles pour leur travail sur cette catastrophe.