Le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami qui s’ensuivit, est le plus important que le Japon ait connu. Il a fait 15 897 morts, 2 534 disparus, ravagé 600 kilomètres de côtes, ruiné une cinquantaine de villes côtières et détruit la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

En 2010, Guillaume Bression s’installe à Tokyo où il travaille comme photographe documentaire et chef opérateur. À la suite de la catastrophe de Fukushima, il s’associe à Carlos Ayesta, photographe d’architecture, et ils débutent sur place, en décembre 2011, le travail Revenir sur nos pas.

L’archipel est situé entre quatre plaques tectoniques dont les mouvements engendrent de nombreuses secousses et les Japonais ont appris à vivre avec cette menace permanente. Le MNAAG a acquis plusieurs photographies de ces artistes qui relèvent des séries A no man’s land, Mauvais rêves, L’effacement et Revenir sur nos pas appartiennent à une thématique inscrite historiquement dans la littérature japonaise, les mangas, le cinéma, la photographie ou encore l’estampe (Hokusai, La grande vague de Kanagawa, 1831).

En 2017, Carlos Ayesta et Guillaume Bression ont remporté le Prix Découverte des rencontres d’Arles pour leur travail sur cette catastrophe.