De nombreuses boîtes de ce type ont été retrouvées dans des temples bouddhiques datant des dynasties Tang et Liao, telles celles provenant d’une cache sous la crypte du temple du Famen au Shaanxi.
La forme particulière de cette boîte au couvercle à arêtes abattues, se rapproche de celle de boîtes en pierre ou en métaux précieux destinés à abriter un emboîtement de reliquaires de même forme ou bien, plus rarement, en forme de sarcophage.
L’or, considéré en Chine, depuis l’antiquité, au même titre que le jade, pouvoir empêcher la décomposition des corps, et l’argent, aux vertus antiseptiques, étaient les matériaux de prédilection pour les reliquaires.

Mais ce type de boîte en or ou en argent a également pu servir, comme au temps des Tang, à conserver des cosmétiques ou diverses pommades, pilules ou poudres médicinales, comme ses proportions légèrement plus basses que celles des boîtes reliquaires pourraient l’indiquer.
Son décor, avec sur le couvercle un perroquet en relief réalisé au repoussé ou par embossage, et sur les côtés des oiseaux affrontés autour d’une fleur, sur un fond maté de petits cercles poinçonnés « en œuf de poisson » selon une technique d’origine sassanide, est traditionnel dans l’art somptuaire des Tang, puis des Liao. Le motif d’oiseau en vol aux ailes éployées, s’inscrit dans la lignée des décors réalisés sous la dynastie des Tang et se retrouve jusque sur des éléments de bannière provenant du site de Dunhuang.
Si l’on en croit son inscription, cette boîte aurait été faite en 1029 et se rattacherait à un groupe d’objets offerts par des dignitaires de l’Empire entre 1024 et 1028 au prince Wenzhong et à l’impératrice douairière Chengtian.