La rénovation des salles d’art bouddhique chinois, entamée en 2017, a été achevée en juin 2018. Après l’espace dévolu aux premiers temps de cet art bouddhique – avec sa paroi évocatrice d’une falaise de sanctuaire excavé – les salles consacrées aux collections provenant de Dunhuang et à l’apogée de l’art bouddhique (depuis les Qi du Nord jusqu’aux Cinq Dynasties) ont été réaménagées.

La nécessité de fluidifier le parcours en lui rendant sa cohérence imposait de ménager une percée entre cet espace, dévolu à l’apogée de l’art bouddhique, et celui de ses développements ultérieurs, contigu aussi bien historiquement que spatialement, mais qui en était hermétiquement séparé. Une perspective vers cet espace en rotonde a ainsi été ouverte, invitant le visiteur à poursuivre sa déambulation sans avoir à revenir sur ses pas et privilégiant une appréhension plus dynamique des œuvres dans leur tridimensionnalité.

Ce réaménagement se devait également d’exposer des œuvres importantes récemment offertes au musée ou dernièrement acquises, ainsi que des oeuvres conservées en réserve, qu’elles aient été auparavant montrées au premier étage des galeries de l’ancien « Panthéon bouddhique », ou bien non présentables du fait de leur état. Préalable à la présentation de ces oeuvres sorties de leur réserve, une campagne de restauration a permis de les redécouvrir. La muséographie a ainsi été revue, avec un souci d’allégement et d’harmonisation du matériel muséographique et certains regroupements ont été opérés pour améliorer la fonction didactique de la présentation.

L’introduction de la même couleur de fond de vitrine que celle choisie pour la salle précédente et sa falaise, tout en identifiant une unité spatiale, assure une ambiance plus chaleureuse et intime, bienvenue pour la contemplation des œuvres bien souvent destinées à inciter au recueillement.

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