Le 3 et 4 novembre 2017, en partenariat avec le Festival Berlioz de la Côte-Saint-André/Isère, l’événement Guimet invite Berlioz s’est tenu au MNAAG, qui a accueilli deux concerts exceptionnels dans sa monumentale cour khmère, ainsi que deux petites formes au sein du Salon Pelliot de l’Hôtel d’Heidelbach.
La formation XVIII – 21 Le Baroque Nomade plongea les visiteurs au cœur d’une jonque chinoise flottant sur la Tamise, récréant le concert de musique chinoise suivi d’un bal qui ne manquèrent pas de stupéfier Berlioz en 1851. L’orchestre Les Siècles, transporta le public dans le Paris de la fin du XIXè siècle, avec pour thématique « L’Asie entendue à Paris au Temps d’Emile Guimet » .
Au milieu des sculptures khmères, l’orchestre dirigé par François Xavier Roth, a joué des compositions empreintes d’exotismes telles que La Princesse Jaune de Camille Saint-Saëns ou Lakmé de Léo Délibes, qui témoignèrent de cette fascination grandissante pour l’Asie à la fin du XIXe siècle.
L’ouverture de l’Opéra Taï-Tsoung, l’œuvre musicale d’Émile Guimet
Collectionneur, voyageur et grand industriel, Émile Guimet fut également un mélomane qui ne cessa d’investir son énergie et une partie de sa fortune dans la composition musicale, mais également dans ses projets d’enseignement de la musique à travers la fondation de chorales. Son voyage autour du monde lui a permis d’enrichir son univers musical.
Son œuvre musicale atteignit son apogée avec son opéra, Taï-Tsoung. Le 11 avril 1894, l’opéra d’Émile Guimet fut présenté pour une seule et unique fois, au Grand Théâtre de Marseille. Opéra en cinq actes et sept tableaux, Taï-Tsoung dresse un portrait animé haut en couleurs de la Chine médiévale, avec une rigueur historique qui manquait cruellement aux compositeurs de l’époque, de plus en plus nombreux à être tentés par l’orientalisme.
Presque 125 ans après sa création, Taï-Tsoung a résonné pour la première fois dans le musée qu’il a fondé en 1889 et qui porte son nom : le Musée national des arts asiatiques – Guimet.